Kezman ‍: « ‍La concurrence n’existait pas en attaque ‍»

Kezman : « La concurrence n’existait pas en attaque »

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Mateja Kezman, qui vient de résilier son contrat avec le PSG, n’a pas apprécié ces derniers mois où il n’estime pas avoir eu sa chance. Mais le Serbe en veut surtout à Paul Le Guen, qui l’a fait venir pour le mettre sur le banc.

Mateja Kezman sera présent ce jeudi soir au Parc des Princes pour le match d’Europa League du PSG face à Dortmund, mais ce sera pour dire adieu au public parisien. L’attaquant serbe a résilié son contrat à l’amiable avec le club de la capitale ce mercredi, et va désormais essayer de trouver un nouveau club, tout en s’entrainant avec le Partizan Belgrade pour garder la forme. Il gardera un souvenir amer de son passage au PSG, surtout que cette saison, il n’aura quasiment jamais eu sa chance. Une décision de l’entraineur qu’il dénonce, surtout lorsque l’on connait les grandes difficultés du duo Hoarau-Erding depuis le mois de juillet.

« Pendant longtemps, j’ai gardé l’espoir que les choses évoluent. Mais quand tu vois qu’on ne te fait pas jouer alors que les autres attaquants ne marquent pas un but, tu t’interroges. J’ai beaucoup de respect pour Mevlut et Guillaume, mais ils traversent une mauvaise passe. Dans les autres lignes, la concurrence existe. Pas en attaque, visiblement. Je me suis dit : “ Si je ne joue pas alors qu’ils ne marquent plus un but, que se passera-t-il le jour où ils vont se remettre à scorer ? ” J’ai compris qu’il n’y avait plus d’avenir », a résumé dans L'Equipe l’ancien buteur du PSV Eindhoven et Chelsea notamment, qui s’il en veut à Antoine Kombouaré pour ces derniers mois, ne peut s’empêcher d’avoir la dent dure contre Paul Le Guen, qui l’avait pourtant fait venir.

« Je n’ai aucun mal à dire sur le PSG. Mais il y a une chose que je n’ai jamais comprise, c’est pourquoi le club ne me laissait même pas enchaîner cinq matches d’affilée, alors qu’il avait payé 5 M€ pour mon transfert et m’avait offert un gros contrat. En fait, quelqu’un a tout gâché… Paul Le Guen. Avec lui, la donne était faussée dès le début. Avant que j’arrive, je n’étais pas son premier choix. Mais bon, il avait dit oui à ma venue. Dès le premier jour, j’ai senti qu’il n’était pas heureux de m’avoir dans son groupe. Le jour de la signature de mon contrat, quand il m’a serré la main, j’ai ressenti des ondes négatives. Il ne m’aimait pas. J’ai vraiment commencé à trouver les choses étranges, quand il m’a sorti de l’équipe alors que je venais de marquer contre Nantes et Kayserispor. Trois jours après le match en Turquie, on jouait à Saint-Étienne (0-1) et, lors de l’opposition de la veille, il m’aligne avec les remplaçants… Je suis allé le voir pour lui demander quel était le problème avec moi. Il m’a dit : “ C’est Jimmy Briand que je voulais, pas toi. ” Dès lors, tout est devenu très compliqué, très tendu. Il me provoquait et j’ai commencé à bouillir. Au point que j’en arriverai à jeter mon maillot », a expliqué Mateja Kezman, qui a reconnu avoir longtemps regretté ce geste, avant de souligner celui des supporters à son égard, qui lui ont progressivement pardonné cet écart.