Homophobie pendant PSG-OM, les sanctions arrivent ‍!

Homophobie pendant PSG-OM, les sanctions arrivent !

L'Olympique de Marseille a été humilié dimanche soir au Parc des Princes par le PSG, et les têtes sont lourdes du côté de la cité phocéenne. L'ambiance du stade parisien est pointée du doigt par les médias locaux et le gouvernement entre dans la danse.

C’était l’ambiance des grands soirs au Parc des Princes à l’occasion du classique entre le PSG et l’OM. Les supporters marseillais étant interdits de déplacement, l’ambiance était évidemment 100% favorable à l’équipe de Luis Enrique, et le scénario de cette rencontre à sens unique a forcément tapé sur les nerfs des fans de l’Olympique de Marseille et des suiveurs, lesquels sortaient d’une saison très compliquée. Ce lundi, dans La Provence, Jean-Claude Leblois revient sur une séquence en fin de match qui a choqué le journaliste du quotidien marseillais.

L'OM a eu les oreilles qui sifflent à Paris

« Incapables de garder le ballon plus de dix secondes, Valentin Rongier et ses ouailles ont donc souffert jusqu'au bout, tout en se faisant agonir d'in­jures (racistes et homophobes) par les fans du QSG, comme une ultime humiliation », écrit le journaliste marseillais en référence à plusieurs chants tombés des tribunes du Parc des Princes, tout en utilisant le mot QSG, histoire de dire tout le mal qu'il pense du club de la capitale version Qatar. Cependant, il n'a pas été le seul à regretter le comportement d'une minorité de supporters du Paris Saint-Germain alors que la fête était belle dans le stade de la capitale. Et l'entraîneur du PSG a même été questionné.

En conférence de presse, après le match, Luis Enrique a en effet été interrogé par un journaliste de Reuters au sujet de ces chants à caractère homophobe (Ndlr : « les Marseillais c'est des pé..., des fils de p..., des enc...»), mais l'entraîneur espagnol avait reconnu ne pas avoir encore le niveau suffisant en langue française pour comprendre la nature des propos des supporters. Présent dans la corbeille du Parc des Princes, à côté de Nasser Al-Khelaifi, Gérard Darmanin, Ministre de l'Intérieur, a lui probablement très bien compris ces chants, mais qui ont bien été lancés. Journaliste de L'Equipe, Sébastien Tarrago s'est étonné de cette absence totale de réaction officielle : « Il y a qq mois, le moindre dérapage homophobe dans les stades de foot faisait l'ouverture des matinales. On allait voir ce qu'on allait voir. Ce soir, le Parc a hurlé pendant 10 minutes que "les Marseillais c'est des PD...." Ms tout le monde s'en fout. On est passés à autre chose. »

Cependant, alerté par le buzz, Olivier Klein, qui dirige la Délégation interministérielle à la lutte contre le racisme, l'antisémitisme et la haine anti-LGBT a annoncé qu'il allait se saisir du dossier. « Très choqué par les insupportables chants homophobes entendus au Parc des Princes lors du PSG-OM. Avec la DILCRAH, je vais saisir le PSG et la LFP afin que des sanctions soient prises. Nous étudierons aussi les possibilités de saisir la justice ! », a prévenu l'ancien ministre délégué à la Ville et au Logement et ancien Maire de Clichy-sous-Bois. Il était rapidement imité par Amélio Oudéa-Castéra, la ministre des Sports qui promet des sanctions : « Il est impensable de rester sourd à de tels chants haineux et homophobes dans nos tribunes. Peu importent la rivalité et l'enjeu, ils doivent être combattus sans répit par les supporters, les acteurs de la compétition, les instances et les pouvoirs publics. Hier, ces chants ont gâché la fête au Parc. Il est urgent de les éradiquer de nos stades. Je me suis assurée dès hier soir qu'une réponse ferme soit apportée. La commission de discipline de la LFP est désormais saisie. J'invite le PSG à déposer plainte pour identifier les auteurs et les traduire devant la justice, pour qu'ils soient sortis des stades (...) Notre message est clair : fermeté absolue contre l’inadmissible. Et le combat commun de toutes les parties prenantes va s’intensifier. » Pour rappel, il y a quelques semaines, certains supporters lyonnais avaient traité Bradley Barcola de « tapettes » sans aucune réaction des officiels.