Grégory Coupet se lâche

Grégory Coupet se lâche

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Le gardien de l’Atlético Madrid est revenu sur son dernière année difficile à l’OL ainsi que le cas Karim Benzema.

Dans un entretien accordé au mensuel Lyon Mag à paraître vendredi, Grégory Coupet a vidé son sac. Le gardien de l’Atlético Madrid, qui a quitté l’Olympique Lyonnais après onze ans de bons et loyaux services, y révèle son mal-être lors de la dernière saison au sein du club rhodanien, paradoxalement la plus prolifique sur le plan de trophées avec un doublé Coupe-championnat. « Je sentais un trop grand décalage avec les jeunes joueurs de l'OL. D'autant plus que je ne me reconnais plus du tout dans la nouvelle génération. Ce qui pour moi est de plus en plus difficile à vivre. Du coup, je me suis dit qu'en partant à l'étranger, au moins, je serais protégé par la barrière de la langue ! (...) Voir arriver des mecs en retard à l'entraînement, ça me faisait péter un câble. Moi, si je devais avouer à ma mère que j'ai payé 1 000 euros d'amende parce que je n'ai pas été capable d'être à 10h à l'entraînement, j'aurais honte. (...) Je ne me suis pas pris la tête avec des joueurs, mais intérieurement, ça me bouffait, a avoué Coupet avant d’aborder précisément le cas Karim Benzema. Karim est un joueur extraordinaire, un futur grand. Mais il n'a que 20 ans. Or, le système aujourd'hui fait qu'on donne trop à des joueurs super jeunes, on leur cède tout... C'est ce système qui pourrit tout. Si Karim était mieux encadré, mieux aidé, s'il y avait encore une autorité autour de lui, il n'aurait pas cette attitude-là. D'ailleurs, moi, si j'étais chargé de sa com', je lui demanderais de sourire un peu plus parce que, chaque fois que je le vois en photo, il a une tête de méchant ! Et je suis triste de le voir comme ça, car je le connais bien et c'est un super mec. Mais à 20 piges, c'est déjà le caïd. (...) Or aujourd'hui, Karim est plus renfermé sur lui-même, plus dans un business. Et c'est là où ce sport est en train de mourir un peu. Parce qu'on n'amène plus le même bonheur aux gens...»