N'Golo Kanté refuse la magouille de Chelsea, le PSG plombé par des agents voraces

N'Golo Kanté refuse la magouille de Chelsea, le PSG plombé par des agents voraces

Photo Icon Sport

C'est à N'Golo Kanté que Mediapart s'intéresse ce mercredi, et surtout son transfert de Leicester à Chelsea lors du mercato 2016. Et c'est dans ce cadre que l'on apprend que le milieu de terrain des Bleus et des Blues, devenu une icône du football français depuis le Mondial en Russie, n'a finalement pas cédé à la tentation d'un montage fiscal avantageux afin d'éviter de payer des impôts. Si dans un premier N'Golo Kanté avait accepté de créer une société à Jersey, paradis fiscal, quelques semaines avant son transfert afin d'y toucher une partie de son futur salaire, sous forme de droit à l'image, il a finalement fait savoir aux dirigeants de Chelsea qu'il renonçait à ce dispositif quelques mois plus tard. 

Dans un email en date de mai 2017, son conseiller fiscal a été clair avec les responsables du club londonien. « Après avoir lu de nombreux articles de presse sur les droits à l'image et les enquêtes fiscales lancées contre les joueurs et les clubs, N'Golo est de plus en plus préoccupé par le fait que le montage qu'on lui a proposé pourrait être remis en cause par le fisc (...) N'Golo a décidé qu'il ne voulait prendre aucun risque.» Et malgré les précisions de Chelsea, qui affirme que ce montage était légal, le représentant de N'Golo Kanté a fermement fait savoir qu'il était inutile d'insister sur ce sujet et que le milieu de terrain acceptait de prendre à sa charge la moitié des frais supplémentaires engendrés par cette décision de ne pas passer par sa société à Jersey, laquelle existe d'ailleurs toujours. 

En attendant, les agents du champion du monde peuvent eux se frotter les mains puisqu'on apprend également que la loi française empêchant qu'ils touchent plus de 10% de commission sur le transfert s'il avait signé au PSG, ils ont poussé N'Golo Kanté vers Chelsea. Car là, aucune limite, et c'est 30% des 38,5ME du transfert, soit 12ME, qui leur sont tombés dans les poches, contre 3,8ME au maximum si le joueur avait rejoint le Paris Saint-Germain, à l'affût sur ce dossier. Le fair-play financier est à géométrie variable en Europe...