Le grand rendez-vous de Noël Le Graët à la Fédération Française approche, et les manoeuvres ont débuté.
Le 28 février prochain, le dirigeant devra rendre des comptes devant ses collègues du Comité Exécutif après l’audit effectué par le Ministère des Sports sur le fonctionnement au sein de l’instance fédérale. Forcé à démissionner, le Breton peut très bien tenir tête et provoquer une refonte générale du Comex, et de nouvelles élections s’il tient à s’accrocher à son poste. En tout cas, un dirigeant a pris les devants et il s’agit de Jamel Sandjak. L’ancien sélectionneur de l’Algérie, désormais président de la Ligue de Paris-IDF, est un membre du Comex de la FFF qui a su naviguer entre les courants ces dernières années.
La décision de Sandjak fait sourire en interne
Jamel Sandjak était tout d’abord un fervent opposant aux listes de Noël Le Graët en 2011 puis 2017, avant de rejoindre son camp en 2021. Depuis, selon L’Equipe, il avait été un soutien ardent au dirigeant breton jusque ces dernières semaines. Le vent tourne et le Franco-Algérien a décidé de démissionner du Comex. « Élu pour participer à un projet collectif, je ne peux, aujourd'hui, que faire le constat de notre impuissance à nous projeter vers les défis de demain », a-t-il fait savoir à l’AFP. Une véritable manoeuvre de charme pour Etienne Moatti, journaliste à L’Equipe. « Sandkjak entend apparaitre désormais comme celui qui a pris ses distances avec l’équipe de direction actuelle. Ce qui fait sourire certains, car ces dernières semaines, il a été l’un de ceux qui ont le plus soutenu Le Graët », souligne celui qui suit de près ce dossier pour le quotidien sportif. Les manoeuvrent débutent donc alors que la réunion de mardi s’annonce forcément très tendue, et le départ de Le Graët sans provoquer de démission en masse du Comex pourrait permettre à Philippe Diallo de conserver son poste de président par intérim au moins jusqu’à l’assemblée générale du 10 juin.