Le rapport final concernant le fonctionnement de la Fédération Française de Football est désormais officiellement sorti. Et c'est peu dire qu'il est accablant pour Noël Le Graët, le président de la FFF étant poussé sans ménagement vers la sortie après cette enquête.
Noël Le Graët ne semble pas avoir l'intention de quitter la présidence de la Fédération Française de Football, mais pourtant les charges s'accumulent au-dessus du dirigeant breton, dont les méthodes sont dénoncées dans le rapport réalisé par les enquêteurs chargés d'un audit sur les dérives de la FFF. Dans les bonnes feuilles de cet audit de l'instance du football français, NLG est accusé de nombreux dérapages graves dans son attitude et dans sa manière de gérer la FFF et les faits sont suffisamment durs pour ne pas laisser le moindre doute sur la manière dont tout cela va se terminer pour celui qui est aussi le patron de l'équipe de France.
Le Graët et Hardouin indésirables à la FFF
« Le comportement inapproprié de M. Le Graët vis-à-vis des femmes avec de propos et de SMS émanant bien de M. Le Graët, ambigus pour certains et à caractère clairement sexuel pour d’autres, mais également de l’horaire tardif des envois, leur caractère répétitif et la nature des destinataires – des femmes placées sous son autorité et/ou dans une relation de dépendance (...) Le caractère déplacé et injurieux des propos de M. Le Graët peut être accentué par la consommation excessive d’alcool. Ce comportement ne peut pas être considéré comme respectueux de la dignité de ces personnes et n’est pas conforme non plus à l’obligation d’exemplarité attendue de la part d’un président de fédération délégataire », indiquent notamment les enquêteurs. Poussé à l'écart de la présidence de la FFF le 11 janvier dernier, après son dérapage verbal sur Zinedine Zidane, Noël Le Graët reste pour l'instant droit dans ses bottes, mais on voit mal comment il pourra résister à cataclysme. De même, le rapport est brutal avec Florence Hardouin, directrice générale de la Fédération Française de Football, mise à pied début janvier et dont le retour n'est pas souhaité. A peine le document communiqué, la ministre des Sports, qui est à la pointe dans ce dossier, s'est réjouie que l'enquête ait confirmé ce qu'elle pensait.