Révélations et refus de démissionner, la situation folle de Noël Le Graët

Révélations et refus de démissionner, la situation folle de Noël Le Graët

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Toujours au coeur de la tempête, Noël Le Graët va devoir affronter le verdict définitif de l'audit à son encontre la semaine prochaine. Le président de la FFF est invité à démissionner, mais son refus de le faire pourrait avoir de lourdes conséquences. 

La semaine prochaine, il va y avoir du changement à la FFF. En effet, l’instance fédérale doit donner sa réponse officielle après le rapport préliminaire de l’audit effectué par l’inspection générale sur le fonctionnement de la 3F, et le comportement de ses deux têtes d’affiches que sont Noël Le Graët et Florence Hardouin. Le rapport préliminaire ne laisse place à aucun doute, le dirigeant breton est invité à céder sa place et à démissionner devant les nombreuses accusations et manquements. « M. Le Graët ne dispose plus de la légitimité nécessaire pour administrer et représenter le football français », conclu notamment l’audit.

Le Graët et ses messages ambigus

Les avocats de Noël Le Graët se sont plaints d’un rapport à charge à l’encontre du président de la 3F. Il ne pouvait en être autrement. En effet, sur les 103 témoignages récoltés, des épisodes marquent les esprits, notamment chez ses collaboratrices qui énumèrent les gestes déplacés, les demandes mal intentionnées ou des messages plus que limites. On retrouve, selon France Info Sport qui s’est procuré des détails du rapport, la demande à une salariée qui devait faire un voyage avec lui de venir en jupe, la proposition d’un plan à trois quand il s’adresse à deux collaboratrices ou encore des caresses réitérées malgré la demande d’arrêter. Tout ces agissements effectués avec stratégie, puisque l’idée était de laisser le moins possible de traces écrites, ou d’utiliser des formulations ambiguës qui ne permettent pas sa condamnation évidente. Mais entre les personnes visées, les heures d'envoi des messages, ces agissements n'ont laissé la place à aucun doute aux yeux des inspecteurs. 

Néanmoins, le dirigeant emblématique ne peut pas être viré comme ça, et s’il devait décider de s’accrocher à son poste, cela pourrait donner lieu à une semaine pleine de bouleversement dans l’instance fédérale. L’idée sera alors de convoquer une commission disciplinaire pour statuer sur son cas, ce qui serait vu comme une humiliation pour le président de la FFF, qui reprendra officiellement son poste après le 15 février, moment où le mandat du président intérimaire Philippe Diallo doit s’arrêter. Le rendez-vous du 17 février, qui réunira donc le Comex de la Fédération avec le rapport définitif en mains, sera donc déterminant. Le Graët se verra demander s’il compte céder sa place de manière définitive, ou si la procédure pour le destituer doit être entamée. Si jamais l’ancien maire de Guingamp devait s’accrocher une nouvelle fois à son fauteuil, cela pourrait provoquer des démissions en masse chez les membres du Comex, histoire que Le Graët ne puisse plus faire passer de décisions, et ne puisse tout simplement plus gouverner en attendant de voir son sort être tranché.