Alors que la FFF prépare un comité exécutif qui doit aboutir à la mise au placard définitif de Noël Le Graët, ce sont les stars de l'équipe de France féminine qui ont décidé que les choses devaient bouger radicalement.
L’équipe de France masculine avait vécu une insurrection du côté de Knysna en 2010 lors d’un Mondial qui restera une tache indélébile dans l’histoire du football tricolore. Sans aller aussi loin, puisque cela s’est passé en dehors d’une compétition, mais à quelques mois du Mondial féminin tout de même, c’est une nouvelle révolte qui vient de s’emparer des joueuses françaises. En sortant du silence, Wendie Renard, bientôt imitée par Kadidiatou Diani et Marie-Antoinette Katoto, a ouvert la boîte de pandore, et placé Corinne Diacre et son staff sous le feu des projecteurs. En claquant la porte des Bleues, les trois joueuses veulent que cela change, et si elles ne le disent pas clairement, c’est évidemment la tête de la sélectionneuse nationale qui est demandée. Si du côté de la Fédération Française de Football, où il y a clairement une fin de règne, on a tapé en touche, le prochain comité exécutif devrait être sanglant.
Le Graet et Diacre sont dans un bateau...
Merci pour votre soutien et le respect de ma décision. 🇫🇷 pic.twitter.com/MOryINwvb0
— Wendie Renard (@WRenard) February 24, 2023
Car c’est une évidence, ce n’est pas la première fois que Corinne Diacre est dans le collimateur, mais cette dernière a toujours eu le soutien ferme et sans faille de Noël Le Graët, tout comme Didier Deschamps d’ailleurs. Mais mardi prochain, le Comex de la FFF va se réunir avec en premier dossier, celui de l’avenir du dirigeant breton à la présidence de l’instance du football français. Silencieux depuis sa sortie cauchemardesque sur Zinedine Zidane, Le Graët refuse de démissionner, mais c’est une évidence, s’il ne renonce pas à ses fonctions de lui-même, alors il va se faire virer avec du goudron et des plumes, ses soutiens ayant tous jeté l’éponge. Et dans la foulée, il est évident que Corinne Diacre risque d’elle aussi devoir se trouver un nouvel emploi. « C'est la monnaie de la pièce d'un fonctionnement sous régime présidentiel plutôt que démocratique, le président de la FFF ayant toujours jugé que la nomination ou le maintien d'un sélectionneur ou d'une sélectionneuse était un domaine réservé, le comex étant seulement invité à ratifier sans débat. L'ironie est que ce comex, justement, aura à statuer, mardi, sur les départs de Noël Le Graët et de Corinne Diacre, puisque cette dernière aura du mal à résister à cette pression, à présent que la protection présidentielle l'a quittée, après des résultats au mieux ordinaires », prévient, dans le quotidien sportif, Vincent Duluc, qui ne voit pas comment la sélectionneuse nationale française pourra conserver son pose après le putsch du triumvirat composé de Wendie Renard, Kadidiatou Diani et Marie-Antoinette Katoto.