Dans l'Equipe, Laurent Blanc concède qu'il ne sait pas de quoi sera fait son avenir, mais que la fonction d'entraîneur l'use et qu'il ne fera pas de vieux os dans la profession.
C’est un Laurent Blanc entre agacement et lassitude qui se confie ce vendredi dans les colonnes de l’Equipe. Objet de toutes les attentions, depuis que Jean-Pierre Escalettes en a fait un de ses favoris pour le poste de sélectionneur, l’entraîneur bordelais avoue même ne plus supporter que l’on parle de ce sujet. Et il rejette fermement la rumeur qui annonce qu’un accord a déjà été trouvé. « Si quelqu'un peut me dire aujourd'hui ce que je vais faire demain, il est très fort! Je ne le sais pas encore moi-même », explique Laurent Blanc, avant d’évoquer la suite de sa carrière d’entraîneur.
« Comparé à celui des joueurs, le marché des entraîneurs est plus réduit. Il est donc beaucoup plus difficile pour un jeune entraîneur sans grande expérience comme moi. Je nourris beaucoup d'ambitions. Mais je sais que pour les réaliser, il me faudra obtenir encore plus de résultats, assure pertinemment le coach des Girondins, avant d’aller encore plus loin dans son analyse. Mes trois ans à Bordeaux m'ont conforté dans l'idée que je n'exercerai pas longtemps ce métier très usant. » Laurent Blanc annonce cependant qu'il n'est pas farouchement opposé à une saison de plus en Gironde, loin de là. « Cela ne me gênerait pas du tout (...) Trois ou quatre ans, c'est déjà bien, même dans des clubs qui marchent. Après, il y a une usure de votre message. Lyon a été champion pendant sept ans. Aucun entraîneur n'y est resté plus de trois. Pourtant, certains pouvaient prolonger », fait remarquer le technicien des champions de France.
