TV ‍: Le football français va pleurer, il prépare les mouchoirs

TV : Le football français va pleurer, il prépare les mouchoirs

Le football français fantasme sur la future vente de ses droits TV, qui doit atteindre un milliard d’euros selon Vincent Labrune. Un rêve remis en cause par Michel Seydoux. 

Le football français va vivre cet automne son premier appel d’offre pleinement ouvert depuis le fiasco de Mediapro et la crise du Covid. La donne s’annonce compliquée sachant que les acteurs ne se bousculent pas, que la Ligue 1 a été réduite, et que la compétitivité du football français en Europe est plus que discutable. Malgré cela, Vincent Labrune a fait savoir qu’il espérait bien atteindre l’objectif du milliard d’euros de droits télés. Pour cela, la Ligue va certainement devoir morceler les lots et surtout miser sur la concurrence entre les détenteurs des droits. 

Sauf que la réalité n’est pas aussi belle. Avec notamment Canal+, qui a clamé sur tout les toits qu’après avoir été obligé de conserver la Ligue 1 avec l’ancien tarif quand Amazon avait droit à une belle réduction, qui ne devrait pas être candidat au moindre match. Le développement de la Ligue 1 à l’étranger sera un point crucial pour augmenter le contrat de la LFP. Il reste tout de même un paquet de sceptiques, même si les présidents de club vont prier pour qu’une bataille ait bien lieu pour octroyer les droits de la Ligue 1. Sans quoi ce pourrait être la soupe à la grimace. C’est ce que redoute clairement Michel Seydoux, ancien patron du LOSC et habitué des instances, dans les colonnes de So Foot. 

Seydoux, c'est dur pour Labrune

« Le souci, c’est que j’ai le sentiment que ni Canal, ni BeIN, ni Amazon ne gagnent de l’argent avec la Ligue 1, dont en partant de là, comment voulez-vous les garder ? Moi, je pense que le championnat de France a plutôt tendance à être surévalué… Labrune nage très bien dans un marécage. Mais un marécage reste un marécage », explique Michel Seydoux, persuadé que les présidents de Ligue 1 vont se mordre les doigts d’avoir mis le doigt dans l’engrenage en acceptant l’offre de CVC, un partenaire financier capable de donner du cash rapidement, mais ensuite due le récupérer sur les futurs revenus de la Ligue.