Rennes ‍: « ‍C'est de la haine ‍», Christian Gourcuff règle ses comptes

Rennes : « C'est de la haine », Christian Gourcuff règle ses comptes

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Pratiquement six mois après son éviction du Stade Rennais, Christian Gourcuff a complètement craché dans la soupe de son ancien club.

Le 7 novembre 2017, soit un an et demi après son retour à Rennes, Christian Gourcuff a été viré suite à la démission de René Ruello, le président qui l'avait fait venir. Mis dehors par Olivier Létang et remplacé par Sabri Lamouchi, l'entraîneur de 63 ans l'a encore mauvaise, surtout que son SRFC lutte pour une place européenne en réalisant une très bonne deuxième partie de saison. Pas forcément parce qu'il a été viré, mais plutôt parce qu'il pense avoir été victime d'une trahison, vu qu'il était avant tout revenu en Bretagne pour façonner un projet sur le long terme.

« Le problème, c'est que le pouvoir ce n'est pas le président, c'est le propriétaire du club. Et sur ce plan, je me suis trompé : le propriétaire ce n'est pas François Pinault, c'est la holding, dont le président est le fils Pinault. Le problème, c'est le fils ! Je me suis fait virer par la holding et des mecs que je ne connaissais pas. Le football n'échappe pas aux logiques d'une certaine économie, où des mecs débarquent un jour, font ton chèque sans état d'âme et tu pars. C'est d'une violence ! C'est pire qu'un regret, c'est de la haine ! Qu'on puisse faire ça... François Thébaud, un intellectuel, disait que tous les problèmes de la société se retrouvaient dans le foot. C'est exactement ça. Comment un cadre d'entreprise peut s'investir dans une boîte en sachant qu'il peut être viré comme ça ? Maintenant, le mec signe et il postule dans une autre boîte concurrente où il gagnera un petit peu plus. Le foot c'est devenu ça. Ce côté superficiel, éphémère, il est lié aux investisseurs. On a basculé dans un système d'investisseurs, avec des Chinois, des Américains, pour lesquels l'aspect sportif n'est qu'un moyen de faire du fric. Le sport n'existe pas », a balancé, dans les colonnes du Télégramme, Gourcuff, qui estime donc que le football business, représenté ici par François-Henri Pinault, est peu à peu en train de ronger la nature du ballon rond. Même à Rennes...