Match truqué à l’OL, l’OM prend la parole

Match truqué à l’OL, l’OM prend la parole

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Les propos de l'ancien Maire de Lyon sur un match arrangé entre Lyon et Montpellier en 2003 ont fait du bruit, même si l'homme politique a visiblement la mémoire qui flanche. L'ancien président de l'OM a témoigné de son côté. 

Dans un témoignage qui devait permettre de rendre hommage à son ami Jean-Michel Aulas, Gérard Collomb a lâché une petite bombe en expliquant que le match de mai 2003 entre Montpellier et Lyon avait débouché sur un match nul arrangé entre les deux équipes, puisqu’il permettait au club héraultais de se maintenir tout en assurant à l’OL un nouveau titre de champion. De quoi jeter les soupçons sur une fin de saison toujours délicate quand les enjeux sont énormes, et qu’un résultat commun peut arranger deux équipes. Pas besoin de transaction d’argent pour cela, c’est surtout la complicité entre Louis Nicollin, Lyonnais d’origine et Jean-Michel Aulas, qui était pointée du doigt. 

Un match nul pas si arrangeant pour l'OL

Cette affirmation, glissée comme une taquinerie de la part de l’ancien maire de Lyon, a néanmoins été dans un premier temps démentie par sa mémoire, puisque même un match nul n’assurait pas du tout le titre à l’OL, mais il aidait Montpellier à se sauver d’une possible descente. Dans une Ligue 1 très serrée, tout pouvait encore se passer, et ce match nul, s’il arrangeait tout le monde, aurait aussi pu causer du tort à l’OL, si Monaco l’avait emporté dans le même temps. 

Pour évoquer ces dires, La Provence a contacté Christophe Bouchet, qui n’était autre que le président de l’OM à cette époque. Pour le dirigeant, la proximité entre Aulas et Nicollin est évidente, mais rien ne permet de dire quoi que ce soit à ce sujet. « Malheureusement, l’information ne m’étonne pas particulièrement. Je ne tombe pas de ma chaise. La communauté du football sait qu’il y a régulièrement une solidarité des clubs de Ligue 1 pour ne pas qu’il y en ait un qui tombe en Ligue 2, parce que c’est synonyme de l’enfer. Sur ce match-là, je n’ai rien à dire, sur Jean-Michel non plus. Est-ce que c’est une probabilité ? Oui. Est-ce que ça a existé ? Je n’en sais rien. Personne ne peut l’affirmer. On sait que ce sont des matchs à haute sensibilité », a livré Christophe Bouchet, qui n’a clairement aucun élément particulier et avoue que l’OM était bien loin de la bataille pour le titre, essayant simplement de revenir sur Monaco dans la course à la deuxième place.