Lyon cherche ses vrais supporters

Lyon cherche ses vrais supporters

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Un mouvement d'humeur peut se comprendre, mais les joueurs et le staff lyonnais ont été dépités de se faire siffler à la fin d'un match qu'ils ont gagné.

Sept titres consécutifs, des campagnes européennes, dont une encore en cours, à foison, le public de Gerland a été gâté durant ces dernières années, faisant bien des envieux, demandez donc aux supporters de Marseille ou plus près encore, à ceux de Saint-Etienne. Oui mais voilà, à forcer de toujours gagner, il semble qu’à Lyon on ait fini par croire que quelques défaites étaient synonymes d’un désastre sportif.


Mercredi soir, histoire de montrer leur mécontentement, une partie du public avait décidé de ne pas venir, puisque Gerland était à moitié plein, ou à moitié vide, mais en plus les spectateurs présents ont passé le plus clair de leur temps à siffler leurs joueurs ou à ne rien dire. Le plus incroyable a tout de même été la fin de match, car même si l’OL n’a pas été souverain contre Boulogne, les joueurs de Claude Puel ont réussi quand même à déverrouiller la solide défense nordiste après une bonne seconde période. Mais cela n’a pas suffi et c’est une bronca qui a accueilli le coup de sifflet final.


Dans les vestiaires, on tentait de comprendre, mais difficilement, la réaction des supporters. « Cela a été compliqué car l’environnement était très difficile pour les joueurs. Dans ces conditions, ce n’est pas évident (...) Cette victoire est méritée par rapport à ce que l’on vit actuellement. On s’est donné les moyens, même si ce n’est pas évident. On s’est laissé gagner par l’atmosphère, on a joué à domicile et quasiment à huis clos », constatait un Claude Puel visiblement touché. Des propos confirmés par Hugo Lloris, capitaine mercredi soir de la formation lyonnaise. « Dans le groupe tout va bien. C’est ce qui est autour qui est pesant. Contre Boulogne, le stade nous avait pris en grippe et ça ne fait jamais plaisir », reconnaissait le gardien de but de l’OL.


Jean-Michel Aulas, toujours en quête d’affection pour son club, va devoir se pencher sur ce problème, histoire que son stade ne devienne pas Gerland morne plaine si les résultats sportifs persistaient à être plus mitigés. En attendant, Lyon est quatrième du classement et qualifié pour la Ligue des Champions, on a connu pire.