Lisandro, les premiers caprices ‍?

Lisandro, les premiers caprices ?

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Meilleur joueur de la saison dernière en Ligue 1, Lisandro n’a pour l’instant pas eu le rendement escompté en ce début d’exercice. Il faut dire que l’Argentin a accumulé les blessures mais aussi les comportements qui dérangent un peu.

Connu pour sa rage sur le terrain et son envie de tout dévorer lorsqu’il presse les défenses adverses ou fonce balle au pied vers le but, Lisandro n’a pour l’instant que sa frustration à démontrer. Revenu de vacances lesté de six kilos, l’Argentin s’était fermement fait rappeler à l’ordre par Claude Puel, qui l’avait accusé de se reposer un peu sur ses lauriers, mais surtout de n’avoir fait aucun travail pendant l’été, ruminant sa déception de ne pas disputer la Coupe du monde avec sa sélection.

Cette attitude, le buteur rhodanien l’a payée immédiatement avec une blessure au tendon d’Achille qui l’a privée de tout le début de saison. De plus, ses désaccords avec Claude Puel sont de moins en moins discrets. L’ancien joueur du FC Porto avait dans un premier temps refusé de rejoindre le groupe lyonnais qui partait pour le tournoi de l’Emirates à Londres, estimant qu’il était mieux pour lui de peaufiner sa préparation à Lyon, avant de céder sous la pression de Jean-Michel Aulas. Le président de l’OL a d’ailleurs récemment rappelé que le cas Lisandro n’était pas si facile que ça à gérer.

« Lisandro est un joueur formidable. Il a vraiment une aura toute particulière sur le groupe. Je me rappelle de la campagne européenne de l’année dernière au cours de laquelle il s’était beaucoup investi. Après je le dois reconnaître, ce n'est pas un fan de la préparation foncière d'avant-saison (…).Licha est une star, et il y en a d’autres à l’Olympique Lyonnais. C’est vrai qu’il faut avoir avec ces joueurs les relations qu’ils attendent », a reconnu le président lyonnais, qui sait pourtant très bien que son entraineur, très à cheval sur les principes, a toujours fait passer le collectif avant les régimes de faveur.

Mais le constat est inévitable : sans lui, l’attaque lyonnaise est complètement différente, et ni Briand, ni Gomis, qui réclament une place de titulaire dans l’axe, ne semblent pour l’heure capables de peser autant sur les défenses. Alors, à peine son retour annoncé pour Valenciennes, l’Argentin a débuté les trois matchs suivants pour finalement se blesser contre Bordeaux, et laisser ainsi l’OL sans lui jusqu’à la trêve internationale, avec notamment deux matchs cruciaux contre Saint-Etienne en championnat et Tel-Aviv en Coupe d’Europe. Lyon commence à s’habituer à l’absence de son attaquant vedette, mais ce n’est pas pour autant que l’OL s’en porte mieux.