Le carton bleu rend la FIFA verte de rage

Le carton bleu rend la FIFA verte de rage

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L'idée d'un carton bleu et de l'exclusion temporaire dans le foot est apparue ces dernières semaines. L'IFAB veut cette modification, la FIFA beaucoup moins. Gianni Infantino a torpillé le projet ce samedi.

Le football va t-il rejoindre les autres sports collectifs en instaurant une exclusion temporaire de 10 minutes ? L'idée n'est pas nouvelle mais les choses se sont accélérées dans le courant du mois de février. Le journal anglais The Telegraph révélait que l'IFAB (International Football Association Board), l'instance qui définit les règles du jeu, voulait créer un carton bleu. Le but était de punir les fautes d'antijeu mais aussi les protestations véhémentes auprès des arbitres. Les joueurs concernés seraient sanctionnés d'un carton bleu et devraient quitter le terrain pendant 10 minutes. L'idée a séduit une partie des observateurs, désireux d'apporter une amélioration nécessaire au sport le plus populaire dans le monde.

Infantino rejette le carton bleu

Ce n'était pas encore officiel mais la fuite laissait sous-entendre que le processus pour créer le carton bleu était avancé. Ce samedi, la FIFA par la voix de son président Gianni Infantino a douché les innovateurs en Ecosse. L'IFAB se réunissait à Loch Lomond pour discuter du carton bleu. Gianni Infantino était présent et il en a profité pour s'opposer vigoureusement au projet. Pour lui, la FIFA doit protéger l'essence du jeu auquel se prête mal le carton bleu. Il s'est opposé à toute expérimentation de cette idée au niveau professionnel.

« Il n’y aura pas de carton bleu au niveau de l’élite du football. C’est un sujet qui n’existe pas pour nous. La FIFA est totalement opposée aux cartons bleus. Je n’étais pas au courant de ce sujet, en tant que président de la FIFA. Je pense que la FIFA a son mot à dire au sein de l’IFAB. Si vous voulez un titre, c’est « le carton rouge au carton bleu ». Nous sommes toujours ouverts aux idées et aux propositions. Mais une fois qu’on les a examinées, il faut aussi protéger l’essence et la tradition du jeu. Il n’y a pas de place pour le carton bleu », a t-il sèchement lâché non sans ironie. De quoi déjà enterrer le carton bleu dans les prochaines semaines.