Après le match nul contre Angers (3-3) début octobre, Jean-Michel Aulas avait décidé de mettre la pression sur Bruno Génésio, indiquant publiquement qu’un bilan serait fait après le derby contre l’AS Saint-Etienne. Depuis ce coup de gueule, l’OL n’a connu que la victoire, balayant successivement Monaco, Everton (deux fois), Troyes, Metz et donc l’ASSE. Dans les colonnes de L’Equipe, le patron de l’OL est revenu sur cette mise sous pression bénéfique à l’équipe rhodanienne. Selon lui, il n’a jamais été question de mettre son entraîneur en délicatesse.
« Au départ, c'était pour gagner du temps. J'avais la conviction qu'on était dans le vrai. On avait seulement perdu chez le PSG (0-2), et si on avait peu gagné par ailleurs, il s'était toujours passé quelque chose. Je trouvais disproportionnée l'analyse négative autour du club ; il n'était pas raisonnable de porter autant de jugements définitifs. Je n'avais pas spécialement besoin de mettre de la pression : quand on est à Lyon, et qu'on est tous d'accord sur l'objectif de se qualifier chaque année pour la Coupe d'Europe, et en principe pour la Ligue des champions, elle existe d'elle-même. Bruno (Genesio) savait parfaitement qu'en gagnant aussi peu de matches, il serait difficile d'être en ligne avec les objectifs » a-t-il lancé dans les colonnes du quotidien national avant d’évoquer une rencontre avec les supporters. « J'avais rencontré nos supporters, et on avait convenu qu'avec six matches de suite on aurait plus de recul. Je n'aurais peut-être pas dû dire qu'on ferait le bilan, parce que cela suppose une décision, mais je voulais vraiment qu'on se donne le temps de l'analyse, parce qu'on a beaucoup de nouveaux joueurs, et toujours beaucoup de jeunes ». Quoi qu’il en soit, il est désormais difficile de critiquer la méthode de Jean-Michel Aulas à la vue des résultats satisfaisants de l’OL, actuellement troisième de Ligue 1…