Fiasco à Marseille, immense bazar au Vélodrome

Fiasco à Marseille, immense bazar au Vélodrome

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L'OM a tout perdu en quelques secondes ce mardi soir. Pour Igor Tudor, l'ambiance était telle qu'il n'a pas vraiment pu informer ses joueurs de ce qu'il se passait dans les dernières minutes. 

Qui a dit que les poules de Ligue des Champions ne donnaient plus de suspense. Le groupe D, très équilibré sur le papier, a donné un final haletant dans les deux matchs. Mais le prisme de la cruauté revient sans contestation à Marseille, qui a vu sa qualification pour la Ligue des Champions, mais aussi pour l’Europa League, s’envoler à la dernière seconde. En raison de la commotion vécue par Son en début de match, la rencontre de l’OM avait plusieurs minutes de retard. Au moment où les arrêts de jeu débutaient, le Sporting avait déjà perdu, et faute de pouvoir gagner, un nul qualifiait les Marseillais pour l’Europa League. 

Malgré cela, les Olympiens sont tous partis à l’abordage, et sur une perte de balle fatale de Matteo Guendouzi, les Spurs ont géré un 3 contre 1 pour marquer le but de la victoire à la 94e. Igor Tudor était quasiment sur le terrain pour empêcher le contre, et les questions se posent sur cette gestion totalement folle. Envie de marquer à tout prix, quitte à flinguer un printemps européen, ou bien mauvaise information qui laissait penser que tout était terminé de toute façon ? 

Une erreur qui fait mal selon Harit

Impossible de le savoir sachant que même les joueurs ne sont pas d’accord sur ce sujet. « Ce qui est rageant, c’est ce but à la dernière seconde. On sait qu’on est troisièmes quoi qu’il arrive et on prend un contre à 3 contre 1 », a balancé Jonathan Clauss, sorti avant la fin du match, sur Canal+ au coup de sifflet final. Une explication qui n’a pas été du tout partagée par les joueurs encore sur le terrain. « Sur le terrain, on ne savait pas. Mais sur le banc, les gens savaient. C’est un manque de communication. Nous, on a la rage de pousser jusqu’à la fin. Mais on ne savait pas », a assuré Chancel Mbemba, conforté dans ses propos par Amine Harit. « C'est une erreur qui fait mal, on était sur le terrain, concentré. On ne va pas se tirer les uns sur les autres mais cela serait vous mentir que de dire que je ne suis pas dégouté que cette information ne soit pas passée sur le terrain », assure le milieu offensif, qui en veut à son staff technique de ne pas l’avoir informé, ce qui était possible lors des derniers changements. 

Trop d'ambiance au Vélodrome ?

Pour se justifier, Igor Tudor a assuré que l’ambiance du Vélodrome a rendu la complication difficile. Il faut dire que, malgré la fermeture d’une tribune, le stade de l’OM était bouillant, et poussait pour faire marquer le but de la qualification. Au point d’empêcher les joueurs de raisonner, et de se dire qu’il valait tout de même mieux ne pas tout perdre ? « Je ne leur ai pas forcément dit de partir tous devant à la fin. Mais il y avait beaucoup de bruits, beaucoup d'envie d'aller marquer un autre but. C'est aussi ce bruit qui a fait que c'était difficile pour eux de m'entendre correctement », a livré l’entraineur croate, qui sait que l’OM a perdu très gros sur le plan sportif, moral et financier sur ce seul but à la 94e minute.