Fonseca l’a bien cherchée, la guerre est ouverte à Lille

Fonseca l’a bien cherchée, la guerre est ouverte à Lille

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Après le match nul contre Reims (1-1) lundi, Paulo Fonseca avait critiqué le comportement des supporters. L’entraîneur du LOSC s’était dit prêt à partir si les fans le souhaitaient. Une déclaration qui n’a évidemment pas plu au public nordiste.

Ça chauffe à Lille. Pendant le match face à Reims lundi, les supporters s'en sont pris à leur équipe jugée peu entreprenante. Les ballons en retrait vers Lucas Chevalier étaient sifflés, tout comme le jeu au pied maladroit du jeune gardien. De quoi agacer l’entraîneur Paulo Fonseca qui a attendu sa conférence de presse d’après-match pour pousser un gros coup de gueule. « Je suis surtout très déçu par nos supporters, a lâché le Portugais. Jusqu'à maintenant, ils nous avaient toujours soutenus. Ce (lundi) soir, quand l'opposition était forte, c'est d'eux dont nous avions besoin. Or, je n'ai pas coutume de dire ça, mais ce qu'ils ont fait n'est pas correct. »

« Lors des premiers ballons, des passes en retrait pour Lucas, ils nous ont sifflés, a remarqué le coach du LOSC. Même chose en deuxième période. Si mon équipe joue comme ça, c'est que je lui demande. Les joueurs croient à nos principes. S'il y a un coupable à chercher, c'est moi. Si les supporters doivent protester, ce n'est pas contre les joueurs, mais contre l'entraîneur. Ce n'est pas juste. S'ils ne sont pas contents de notre façon de jouer, qu'ils aillent parler avec le président. Je peux m'en aller. » Sans surprise, le message est bien passé. Pire, il n’a pas plu aux fans.

La réponse des supporters

Les Dogues Virage Est ont réagi via un communiqué dans lequel ils expliquent qu’ils ne valident pas « les quelques sifflets émis face à l’agacement et la frustration ». En revanche, le principal groupe de supporters de Lille ne tolère pas la communication de l'entraîneur. « Mr Fonseca devrait se concentrer sur la raison de son appartenance à l’institution losciste, donner le meilleur de l’équipe, faire marquer nos attaquants, gagner des matchs, en soit avoir une mentalité de guerrier. Ne pas accepter la critique, qui toute proportion gardée n’a rien d’exceptionnelle, est problématique. C'est encore plus le cas quand un capitaine menace de quitter le navire à la première vague », a répondu l’association qui tient désormais le technicien dans son viseur.