Le sélectionneur national a fait le bilan deux jours après la rencontre face à l’Uruguay (0-0), estimant bien sûr que les Bleus pouvaient mieux faire, mais que les bases étaient là pour la suite.
Si le 0-0 face à une formation uruguayenne très limitée n’a pas soulevé l’enthousiasme général, il a eu le mérite de voir les Bleus faire circuler le ballon de manière correcte, avec une solidité défensive plus convaincante qu’en préparation. Deux points que Raymond Domenech a tenu à souligner, même si le sélectionneur national a bien voulu reconnaitre que ce n’était pas encore suffisant pour faire la différence au plus haut niveau mondial.
« J'ai revu le match, je ne suis pas inquiet. Il y avait de la place, des possibilités. Il nous manque cette réussite ou cette confiance. Ce n’est pas en entrant dans ce débat « on va changer, on va enlever celui-là, etc »... Je préfèrerais bien sur qu'on marque des buts, c'est pas rassurant mais dans ce match-là, on a plein d'éléments sur lesquels on peut s'appuyer. On a trouvé une assise, une solidité. Pour aller loin en Coupe du monde, il faut être solide, ne pas s'effriter à la moindre attaque. Sur cette base-là, tout le monde prend confiance. Et sur cette confiance-là, on libère peut-être les attaquants qui se sentent un peu plus sereins et qui peuvent conclure », a confié le technicien lyonnais, qui n’a pas voulu s’épancher sur les problèmes individuelles dans l’animation offensive, où les rendements de Gourcuff, Govou et Anelka sont pour l’heure insuffisants.
« C'est à partir d'une base solide que tous les joueurs vont pouvoir se lâcher. On aura des débordements, du monde devant le but, des attaquants qui prendront plus de risques. Moi, je ne veux pas découper les uns et les autres. Chaque match a une vérité en fonction d'un adversaire, de l'état des uns et des autres. C'est à nous avec le staff de trouver la meilleure formule pour le match qui arrive. Par rapport à tout ce qui s'est passé et ce qui se dit, il faut remettre les joueurs en confiance », a demandé Domenech, qui sait pour cela qu’il devra d’une manière ou d’une autre amener ses joueurs à être plus attirés vers le but s’ils veulent trouver le chemin des filets avant la fin de la Coupe du monde…
