Blanc et Gasset, le bon et le méchant flic des Bleus

Blanc et Gasset, le bon et le méchant flic des Bleus

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Depuis qu’il a décidé d’être entraîneur, Laurent Blanc n’a jamais travaillé sans Jean-Louis Gasset. Réputé timide et peu bavard, l’ancien champion du monde avait besoin de s’associer à une personnalité plus dynamique comme celle de l’ancien Montpelliérain. Une doublette qui permet de souffler le chaud et le froid sur les joueurs de l’équipe de France.

« C’est comme ça qu’on présente notre fonctionnement aux joueurs. Ils ne doivent pas s’étonner, sur le terrain, que ce soit moi qui crie, qui place les uns et les autres. C’est la méthode de Laurent : il prend du recul, il observe et, moi, j’essaie de faire passer ses idées à travers les séances. Quand il accueille des joueurs, il leur présente notre couple : " Attention, avec Jean-Louis, vous allez en entendre des réflexions un peu gratinées !" Il aime que j’anime, que je pique les joueurs. Mes mots ne sont jamais blessants, mais j’ai toujours été sévère. Le mec qui manque un contrôle parce qu’il pense à la pizza qu’il va manger le soir, ça me rend fou. Je lui dis : " Samedi soir, en match, tu vas faire pareil ! " Souvent, sur le moment, le joueur me jette un regard noir. Mais, c’est bon signe. Ça montre qu’il est réceptif. Après coup, il comprend toujours que c’était pour son bien. Après, c’est vrai qu’il faut s’adapter à la nouvelle génération... », a expliqué, dans les colonnes de L’Equipe, Jean-Louis Gasset qui a par ailleurs reconnu que la tâche serait compliquée pour les Bleus à l’Euro.