OM-OL ‍: Lyon s’énerve, le gouvernement menace

OM-OL : Lyon s’énerve, le gouvernement menace

L’Olympique Lyonnais n’en démord pas, la décision de la Ligue de faire jouer le match face à l’OM au Vélodrome avec du public n’est pas entendable. La Ministre des Sports est intervenue pour expliquer que c’était la meilleure décision, même si les supporters marseillais sont prévenus des sanctions exemplaires au moindre débordement. 

Il sera bien difficile d’avoir le mot final qui puisse satisfaire tout le monde dans l’épineux dossier du match entre l’OM et l’OL, qui n’a pas pu avoir lieu à la fin du mois d’octobre dernier. Le bus des Lyonnais a été caillassé à tel point que les vitres ont été brisées et que Fabio Grosso a été touché, au point d’être tout proche de perdre un oeil. Le match a été annulé, et la LFP comme les pouvoirs publics ont annoncé que les faits ayant eu lieu sur la voie publique, aucune sanction sportive ne pouvait être prise. Depuis, l’OL ne cesse de pester, et Vincent Ponsot a pris la parole en conférence de presse ce vendredi pour faire savoir son mécontentement, et évoquer la possibilité de ne pas aller à Marseille pour cette rencontre. Du moins dans ces conditions. 

Pour le dirigeant lyonnais, il ne fait aucun doute que ce sont des supporters marseillais qui ont commis ces actes, et que le match doit donc se jouer sur terrain neutre pour éviter que de tels évènements ne se reproduisent. « À 400 mètres du stade, on sait que ce sont des supporters de l'OM, et un guet-apens, avec des boules de pétanque. La commission a fait le choix politique de ne pas mettre un doigt là-dedans, mais je ne peux pas le comprendre pour un entraîneur qui a failli perdre son oeil. Ce sont des supporters marseillais. Deux sont passés en comparution immédiate, deux Fanatics. Et la banderole ''Soutien aux interpelés'' au stade au match suivant, montre bien le lien entre les supporters et les auteurs de violence. De même, la Ligue propose de mettre un délégué dans le bus, en général : c'est bien qu'elle se sent concernée par le trajet vers le stade », a livré Vincent Ponsot, qui ne veut pour le moment envisager de jouer l’OM que si le match est déplacé. Car s’il devait avoir lieu à Marseille, absolument rien n’indique que le bus sera en sécurité, si ce n’est qu’il est demandé à l’OL de fournir un bus… aux vitres renforcées. 

Les Marseillais sont prévenus

Une colère comprise, mais qui ne devrait pas être prise en compte, même si l’OL a fait appel de la décision de la LFP. Pour la Ministre des Sports, la solution de faire jouer le match au Vélodrome est la meilleure, ou du moins la moins mauvaise. « Quand il y a une interdiction de déplacement de supporters, comme cela va être le cas le 6 décembre, c'est la défaite du partage. La sanction qui est imaginée aujourd'hui est probablement la moins mauvaise des options qu'il restait. S'il y avait le moindre débordement de la part de supporters marseillais lors de ce nouveau rendez-vous, il faudrait vraiment en tirer des conséquences extrêmement fermes », a fait savoir Amélie Oudéa-Castéra, pour qui les supporters de l’OM seront surveillés de près lors du trajet du bus de la délégation lyonnaise, même si le message passé est très confus, puisque tout le monde s’est déclaré incompétent pour juger sportivement les évènements qui ne se passent pas dans le stade marseillais.