L1 ‍: Le fiasco Mediapro, Quillot en coupable idéal

L1 : Le fiasco Mediapro, Quillot en coupable idéal

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Parti de la LFP lors du changement complet effectué en septembre, Didier Quillot a claqué la porte avec plus d’un million d’euros d’indemnités.

Pour arriver à ce total, l’ancien directeur général de la Ligue avait bénéficié d’un énorme bonus en raison du contrat négocié avec Mediapro et les autres diffuseurs pour les droits TV. Deux ans plus tard, à l’heure où l’argent doit rentrer dans les caisses, il n’y a déjà plus personne. La société audiovisuelle veut renégocier les droits à la baisse, et il n’est pas certain du tout que la caution bancaire que représente la société majoritaire soit d’une grande aide. Résultat, le football français est en grand danger, et devant ce marasme, Didier Quillot, félicité pour avoir réussi à franchir le milliard d’euros par an des droits TV, en prend pour son grade désormais. L’ancien dirigeant n’avait donc absolument aucune garantie et n’a pris aucune mesure de prudence. Toutefois, comme le précise l’animateur de RMC Gilbert Brisbois, les décisions n’ont pas été prise par un seul homme, mais par l’ensemble des secteurs de la LFP. « Stigmatiser le seul Didier Quillot est injuste. Il n’est pas le seul à mener l’appel d’offre des droits. Juristes et membres du CA de la LFP  sont aussi concernés », a fait savoir Gilbert Brisbois, repris par son collègue Daniel Riolo, pour qui c’est tout le football français qui a embrayé le pas de Didier Quillot, trop content de pouvoir toucher de tels droits, quitte à ne pas y regarder de trop près.

« Sans parler des présidents de clubs qui étaient super excités de toucher le milliard ! Tous ils ont félicité Quillot ! Ils sont donc tous responsables ! Tous ensemble ! », a balancé d’un air moqueur le polémiste de RMC, pour qui cette situation résume bien le comportement des acteurs du football français. Et ce « tous ensemble », quitte à se tromper complètement, rappelle les grandes heures du confinement et l’arrêt prématuré de la saison décidée en force par le gouvernement sans que personne ne bronche.