L’OL file un très mauvais coton pour Di Nallo

L’OL file un très mauvais coton pour Di Nallo

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Légende vivante de l’Olympique Lyonnais, club dont il a porté le maillot pendant 15 ans, Fleury Di Nallo avait récemment critiqué l’absence dramatique de fond de jeu de son équipe de cœur, ce qui l’inquiétait grandement pour la fin de saison. L’ancien international tricolore a remis le couvert sans langue de bois pour le premier numéro de Sharkfoot, et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’outre les joueurs et l’entraineur, ce sont aussi les choix des dirigeants rhodaniens qui sont épinglés.

« Depuis qu’il y a Puel, c’est compliqué. Il n’a rien gagné et je pense que cette année, ce sera difficile pour remporter quelque chose. On achète des joueurs à des sommes trop élevées en comparaison de leur niveau, pour les revendre bien moins chers. Avant, c’était l’inverse. Le club achetait des joueurs à des prix raisonnables et les revendait plus chers : Abidal, Diarra, Essien, Malouda. Il faut faire attention, car ça ne peut plus durer », a prévenu Fleury Di Nallo, qui a ensuite fait le tour d’horizon de l’effectif lyonnais, et ce n’est guère brillant selon l’homme aux plus de 200 buts.

« Ils ont leur portier, Lloris. Après, Lisandro a la classe, mais au niveau français. S’il était très fort, il aurait été pris en Europe. Il était en vitrine à Porto et ni les anglais, ni les espagnols, ni les italiens ne l’ont acheté. C’est comme un bel objet qu’on ne vend pas, ce n’est pas un bon produit. Pour la France, c’est un bon produit, pas de souci là-dessus. Pour l’Europe…ce n’est pas la grande classe (…) La génération arrive au bout. Les autres bons joueurs sont partis : Abidal, Diarra, Essien ou Juninho. Ils n’ont pas été remplacés, ou par des joueurs très chers. Lovren, pour 10 millions, c’est anormal. Cissokho, 15 millions, c’est anormal. Gourcuff, 26 millions, c’est aussi anormal. Puis Lisandro 26 millions…les dépenses ont été énormes depuis deux ans, pour finalement ne rien gagner. En outre, ce sera très dur de les revendre », a prévenu Fleury Di Nallo, qui suit de près les affaires lyonnaises, et semble déjà, à l’heure où le titre s’éloigne doucement, craindre que la domination lyonnaise des années 2000 ne devienne rapidement plus qu’un souvenir.