Droits TV ‍: La Ligue 1 a confié ses intérêts à son pire ennemi ‍?

Droits TV : La Ligue 1 a confié ses intérêts à son pire ennemi ?

Icon Sport

En quête de diffuseurs pour la saison prochaine, la Ligue 1 a confié ses intérêts à un cabinet d'avocats qui pourrait bien poser des problèmes. Car il défend aussi le pire ennemi de la LFP

Les présidents des 18 clubs de la L1 attendent toujours de savoir quelles sont les chaînes qui donneront le championnat à partir de la saison 2024-2025. Car de cette vente actuellement négociée par la Ligue de Football Professionnel défend l'essentiel de leurs entrées financières. Et c'est dans ce climat pour le moins stressant, que l'on a appris que la Super League faisait son grand retour, du moins sur le papier, avec qui plus est l'idée d'une diffusion gratuite pour la totalité de ses matchs avec les plus prestigieuses équipes du monde. Pour l'instant, le football français se serre les coudes, même si des rumeurs ont prétendu que quelques gros clubs de Ligue 1 auraient tout de même pris des renseignements. Cependant, comme le révèle L'Equipe, pour certains il y a tout de même eu une grosse, et désagréable surprise.

Ligue 1 et Super League, des avocats communs

Car le cabinet d'avocats chargé par la LFP de le conseiller dans la vente des droits de la Ligue 1 est également celui qui...s'occupe de la Super League. De quoi forcément donner quelques sueurs froides aux dirigeants des clubs français. Clifford Chance, c'est le nom de ce prestigieux cabinet d'avocats, joue sur les deux tableaux, mais avec un risque majeur pour notre Championnat. Si un club majeur de Ligue 1 se décidait à finalement jouer la Super League, non seulement les droits TV prendraient du plomb dans l'aile, mais en plus CVC, qui a payé 1,5 milliard d'euros contre 13 % des recettes de la LFP, pourrait réclamer jusqu'à 20% de ces recettes.

Un sacré casse-tête, même si du côté des services de Vincent Labrune on affirme ne pas craindre une telle catastrophe. «  Même si la LFP est opposée à la vision de la société A22 et de ses promoteurs, il n'y a pas de conflit d'intérêts au sens déontologique entre la LFP et la société A22 et les dossiers suivis par Clifford Chance PARIS pour le compte de la LFP sont totalement indépendants de ce projet de Super League », a fait savoir, dans le quotidien sportif, la Ligue de Football Professionnel. Le foot français peut dormir tranquille...ou pas.