Droits TV ‍: 500 ME, Canal et BeIN négocient à la hache

Droits TV : 500 ME, Canal et BeIN négocient à la hache

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Passer du milliard d’euros, à 500 millions, c’est ce qui attend la LFP et les clubs professionnels après la dernière offre des diffuseurs en France. 

Le mois de juin sera décisif dans le cadre de l’attribution des droits TV pour les prochaines saisons. Des clubs de l’élite qui n’ont pour le moment aucune idée de l’apport financier que cela va représenter dans le budget. Depuis le fiasco de Médiapro, il est en tout cas de notoriété publique que les sommes promises lors de l’appel d’offres initial ne seront jamais atteintes. Mais Vincent Labrune se bat comme un beau diable pour essayer de sauver la face, avec une position ultra-dominante de Canal+, la frilosité de BeIN Sports, et l’éventuelle arrivée de DAZN à gérer. Si la chaîne cryptée a pris la parole ce mercredi au sein de l’assemblée générale de la LFP, c’est pour confirmer qu’elle était bien capable de faire une offre à 300 ME par an, pour s’attribuer les deux meilleures affiches de chaque journée, le samedi après-midi et le dimanche soir.

Pour le reste, poussé par Canal, BeIN Sports est prêt à lancer son antenne dédiée à la Ligue 1 avec le reste des matchs. Mais entre la chaine qatarie, et l’apport des droits du mobile via Free, l’addition ne se monterait qu’à 500 ME, avec 60 ME de bonus potentiels en fonction des résultats et des audiences. L’Equipe l’assure, Vincent Labrune a déjà fait savoir qu’il n’y aurait pas d’accord à ce prix, et qu’il réclamait au moins 600 ME ferme chaque année hors bonus pour l’ensemble de la couverture des droits TV. Les négociations sont en cours, mais au moins les clubs français savent à quoi s’attendre si les discussions sont au bout. Ce sera donc de toute façon moins de la moitié des 1,2 milliard d’euros qu’elle pensait pouvoir toucher avec Médiapro. Le tout en espérant ne pas avoir de mauvaise surprise, avec notamment la prochaine décision de l’Autorité de la concurrence dans la plainte de Canal+ contre la LFP pour « abus de position dominante ».