Europe ‍: Le salary-cap, l’arme fatale de l’UEFA ‍?

Europe : Le salary-cap, l’arme fatale de l’UEFA ?

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La disparition - peut-être provisoire - de la SuperLigue quelques jours seulement après sa création a permis de démontrer que le modèle américain était toujours suivi de près en Europe.

Ce pourrait être le cas dans un autre dossier très chaud, celui des moyens économiques des clubs de football. Le fair-play financier a permis pendant un temps de réduire les dépenses des clubs de football, mais l’UEFA n’a pas réussi à tenir, et cet été promet d’être, malgré la crise sanitaire et financière, un record dans le sens des dépenses. Le Paris SG, qui a recruté beaucoup de joueurs libres, en profite pour faire littéralement exploser sa masse salaire, qui va représenter une part de plus en plus importante du budget.

Le Barça en mauvais exemple

Une tendance connue notamment au Barça, où le taux approchait les 90 % dépensés pour payer les joueurs par rapport au budget du club catalan. Une dérive à laquelle l’UEFA souhaite désormais s’attaquer en envisageant, selon The Times, de créer un salary-cap. A l’image de ce qui se fait aux Etats-Unis dans les sports principaux, ce « plafond salarial » sert à niveler la concurrence, obligeant ainsi les équipes qui dépassent le montant maximal fixé à payer une taxe de pénalité très imposante.

Chaque année, le plafond sera réévalué. En NBA, c’est effectué en fonction des revenus de la ligue, en Europe, cela pourrait être une somme comprenant 70 % des revenus générés par chaque club, histoire de ne pas voir des clubs dépenser sur les joueurs de l’argent qui ne rentre pas dans les caisses. Les pénalités serviraient ensuite à redistribuer aux clubs concurrents, histoire de s’assurer que les avantages financiers soient distribués aux formations moins fortunées. Une idée qui a déjà été évoquée par le passé, mais qui n’a pour le moment jamais vu le jour en Europe. Les recours juridiques devant la commission européenne pourrait bien rapidement contrecarrer cette proposition de l’UEFA si jamais cela devait s’accélérer. Voire précipiter le passage de certains clubs du côté de la fameuse SuperLigue, qui ne rôde jamais bien loin.