Wenger s'attaque aux casseurs

Wenger s'attaque aux casseurs

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Arsène Wenger veut des sanctions beaucoup plus dures pour les tacleurs dangereux qui sévissent en Premier League.

Le manager d’Arsenal a vivement réagi à l’attentat dont a été victime Victor Anichebe, le buteur d’Everton, le 22 février dernier. Le Nigérian a été victime d’une semelle extrêmement dangereuse du joueur de Newcastle Kevin Nolan, ce qui a mis fin à sa saison. « Le tacle de Kevin Nolan sur Anichebe la semaine dernière était affreux. J’ai vu des tacles horribles cette saison et je pense que les sanctions ne sont pas suffisantes », a déclaré le tacticien alsacien, qui sait de quoi il parle. Son effectif, essentiellement basé sur la rapidité et la technique, est souvent handicapé par des blessures dues à des contacts dangereux. La meilleure preuve en est la blessure du croate Eduardo, la saison dernière, dont la jambe a été cassée par le défenseur Steven Taylor. Ce n’est donc pas la première fois qu’Arsène Wenger souligne  le problème.

«Ils (la FA) pourraient créer un comité spécial, chargé de juger si une suspension de trois matchs est suffisante ou non. Je pense que même dix matchs ne sont pas assez quand on voit certains tacles. Un accident peut arriver quand deux joueurs vont au ballon, mais c’est très rare. Ce que je vois, ce sont des gars qui taclent pour blesser », a déclaré furieux le boss d’Arsenal. La Premier League est évidemment connue pour son intensité physique et ses contacts rugueux. Mais avec entre l’enchainement des matchs, la virtuosité technique de certaines et le retard physique pris par d’autres, les blessures pour des tacles volontairement dangereux sont de plus en plus récurrentes. Et le bagage technique grandissant des joueurs de haut niveau augmente également la fréquence des incidents, comme le montre Wenger avec l’exemple de Cristiano Ronaldo : « Parfois, son arrogance est provocante – tout comme sa classe. Mais quand le joueur n’est pas protégé, ce n’est pas bon ». Le Français a immédiatement été soutenu par David Moyes, l’entraîneur d’Everton, mais également Sir Alex Ferguson. Un sujet sur lequel ces deux rivaux se retrouvent ne pourra peut-être pas rester longtemps dans l’indifférence auprès des instances anglaises et européennes. Il en va de la santé des attaquants, et du football.