Bernard Casoni raciste, l’OM est catégorique

Bernard Casoni raciste, l’OM est catégorique

Accusé de racisme à l’US Orléans, Bernard Casoni fait l’objet d’une enquête préliminaire. Les témoignages sont accablants pour le technicien qui peut néanmoins compter sur quelques soutiens, notamment du côté de l’Olympique de Marseille.

Bernard Casoni risque gros dans cette affaire. Selon des témoignages au sein de l’US Orléans, l’entraîneur du club de National tiendrait régulièrement des propos racistes. « Vous n’êtes pas plus bêtes que des Maghrébins », ont relayé certains de ses joueurs. Résultat, le technicien français, provisoirement suspendu par ses dirigeants, fait l’objet d’une enquête préliminaire pour incitation à la haine, à la discrimination raciale et injures publiques à caractère raciste.

Boli n'y croit pas

De graves accusations difficiles à croire pour Basile Boli, ancien coéquipier de Bernard Casoni à l’Olympique de Marseille. « Caso, raciste ? Je ne crois pas, a répondu l’ambassadeur du club phocéen dans les colonnes du Parisien. Bien au contraire, il aurait plutôt tendance à favoriser les Blacks et les Arabes avec lesquels il a grandi dans son quartier, du côté de Cannes. Didier Wacouboué (ancien joueur de l'OM décédé à 36 ans), paix à son âme, l’appelait papa… Sur d’autres que lui, je pourrais avoir des doutes, pas sur lui. »

Affecté, Bernard Casoni a décidé de porter plainte pour dénonciation calomnieuse. L’ex-joueur et entraîneur de l’Olympique de Marseille dément catégoriquement les accusations lancées contre lui. « Je suis blessé car ça impacte ma famille, a-t-il réagi sur RMC. En 40 ans de carrière, je n’ai jamais vécu ça. Comment on peut dire que je suis raciste ? Ça fait 40 ans que je suis dans le football. En tant que joueur, je n’ai jamais eu de problèmes. »

« J’ai été élevé dans le partage, j’ai été élevé avec des harkis, j’ai fait chambre avec des musulmans. En tant qu’entraîneur, j’ai été en Algérie, au Maroc, j’ai fait l'Aïd avec les gens, j’ai fait le Ramadan, j’ai lu le Coran... Dans tous les pays où je suis allé, j’étais accueilli. Pourquoi ? Parce que je me mets comme vivent les gens. Des gens m’appellent pour retourner dans le Maghreb et me disent : "On comprend pas ce qu’il t’arrive car tu n’es pas du tout comme ça" », s’est étonné Bernard Casoni, déterminé à « se battre pour que mon honneur soit lavé ».