EdF ‍: Domenech ose tout, c'est à ça qu'on le reconnaît

EdF : Domenech ose tout, c'est à ça qu'on le reconnaît

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Il y a quatre ans, la France remportait la coupe du monde en Russie après un tournoi maîtrisé à la perfection. Toutefois, le jeu de Didier Deschamps n'avait pas toujours séduit. Raymond Domenech s'en souvient.

Le résultat et la manière. Opposés pour certains, associés pour d'autres, ces deux notions viennent toujours dans l'esprit de chaque entraîneur de football. Pour l'Equipe de France de Didier Deschamps, c'est souvent la première qui a eu la priorité. Le sélectionneur est souvent la cible de critiques pour son jeu prudent basé sur la solidité et le physique plutôt que sur une volonté de proposer du spectacle. La coupe du monde 2018 représente bien cela. Si les Bleus avaient conquis le sacre mondial en Russie, ils n'ont pas forcément émerveillé le public neutre. 

Domenech réclame des émotions avec les Bleus

Jeu de transition, Matuidi sur un côté, aucune frappe cadrée dans le jeu en première mi-temps de la finale, la France avait irrité certains puristes du ballon rond. Elle avait aussi ennuyé Raymond Domenech. Le parcours français de 2018 n'a pas procuré beaucoup d'émotions à l'ancien sélectionneur, lequel confie même ne garder aucun souvenir marquant de ce sacre. Il a étayé son propos dans une interview pour Pure Médias, espérant ressentir plus de choses en 2022.

« Je vais être méchant. Je vais vous dire que je me suis ennuyé en 2018. J'essaye de sortir un match... Il y a peut-être eu France-Argentine parce qu'il y a eu deux actions dans le match. Mais est-ce que quelqu'un peut spontanément me dire un match de la Coupe du monde en 2018 qu'on retient ? Un match où on a tout ? Aucun. […] Pour moi, une bonne Coupe du monde, ce sont des matchs qu'on retient. Ce sont des matchs qui sortent de l'ordinaire, où il y a eu de l'émotion. Quelque chose ! Celle de 2018, à part qu'on la gagne, je n'ai pas de souvenirs où j'ai vibré. Pourtant, j'étais aux commentaires. J'ai rien. J'ai tout effacé. Je n'ai pas eu d'émotions. Le vide intersidéral », a lâché le consultant de la chaine l'Equipe. Toutefois, Didier Deschamps n'en aura cure si la France arrive à conserver son trophée. Il pourrait même ajouter que ses Bleus avaient marqué 14 buts en Russie et réussi à se sortir de scénarios fous comme contre l'Argentine en huitièmes de finale.