Puel réclame presque d'être sifflé

Pris en grippe par une partie du public de Gerland, qui a réclamé sa démission samedi soir après le nul contre Valenciennes, Claude Puel a confié dans le Parisien que tout cela ne le perturbait pas. Presque provocateur, l’entraîneur de l’Olympique Lyonnais avoue que cette attitude négative de certains supporters le motivait, même s’il veut répondre aux critiques.


« Je me dis que c’est comme ça. C’est parti sur certaines bases dès le départ. On aime bien mettre des clichés sur les gens, sur des aspects professionnels, sur les hommes. L’année dernière, on a critiqué notre qualité de jeu alors que, quand on regarde les statistiques, on se rend compte qu’on est l’équipe qui a frappé le plus souvent au but et qui a le plus centré. Sur le nombre de passes, qui témoigne de la maîtrise, on n’est pas loin de Bordeaux. Les statistiques sont complètement occultées, parce qu’on s’enferme dans des clichés. Je ne peux pas lutter contre une machine qui se met en place. Ma réponse, elle est sur le terrain. Etre dans le dernier carré de la Ligue des champions, c’était la première des réponses. Cette année, ce sera de récupérer le titre. Moi, l’adversité, elle me nourrit. Je n’irais pas jusqu’à l’encourager, mais j’ai besoin de ça. Ça me ressemble plus que des lauriers. J’aurais tendance à m’endormir. Là, ce n’est pas le cas », explique l’entraîneur de l’Olympique Lyonnais, qui sait qu’il peut compter sur le soutien ferme et total de Jean-Michel Aulas, ce qui à l’OL vaut plus que tout.