Hué et insulté, Labrune ne quittera pas l'OM

Hué et insulté, Labrune ne quittera pas l'OM

Photo Icon Sport

L’Olympique de Marseille a beau avoir gagné vendredi soir contre Ajaccio, Vincent Labrune a probablement passé une des pires journées de son histoire dans la cité phocéenne. Ciblé par des tags injurieux, le président de l’OM a fait l’objet de chants tout aussi discourtois à son encontre durant la rencontre. Conscient que cela faisait partie des risques du métier à Marseille, Labrune n’a pas voulu s’éterniser sur tout cela, mais il a quand même prévenu dans l’Equipe qu’il n’avait pas du tout l’intention d’abandonner ses fonctions, reconnaissant également que l’Olympique de Marseille n’était pas en position d’être vendu.

« Les tags ? Je n'ai pas envie d'en faire des tonnes sur ce sujet. Des tags, nous en nettoyons beaucoup sans que vous ne soyez au courant. Je me demande quand même comment ceux-là ont pu être pris en photo. Ce qui me dérange, c'est leur médiatisation. Surtout dans l'environnement actuel, où nous devons assumer les critiques d'une saison qui, sportivement, n'est pas bonne. La critique, je la comprends et je l'accepte. Soyons clairs. Je comprends tout à fait que les fans de l'OM soient déçus, choqués, irrités par les résultats sportifs. Ce que je comprends moins, c'est que certains se servent de la situation sportive ­actuelle pour déstabiliser le club, constate, dans le quotidien sportif le président de l’Olympique de Marseille, qui estime que les chants entendus au Vélodrome lors du match contre Ajaccio ne sont propagés que par quelques supporters. Le noyau qui a contesté est minoritaire. Beaucoup ne sont pas venus au stade pour ne pas être mêlés à ça. Il faut rester calme, ne pas se laisser emporter par ses émotions du moment, tout particulièrement à Marseille. »

Et répondant à ceux qui lui demandent de démissionner, Vincent Labrune apporte une réponse claire et nette. « Si je vais rester président de l’OM la saison prochaine ? Oui. Mais, à la limite, mon cas n'a aucune importance. Si j'avais voulu être populaire, je n'aurais pas repris la direction du club en 2011, alors que les Qatariens arrivaient à Paris et que je devais mettre en place une politique d'austérité. L'histoire jugera mon passage. S'il rend le club attractif aux yeux d'un investisseur qui pourra lui donner les moyens de lutter avec les meilleurs, je serai très heureux. Mais je n'y crois pas à court terme », a reconnu le patron du club phocéen, mettant un terme aux rumeurs permanentes sur des offres de reprise de l’OM.