Depuis que l’ASSE a repoussé la possibilité de vendre le club faute d’offres convaincantes aux yeux de ses deux présidents, les investisseurs se bousculent.
C’est le paradoxe que vivent les Verts, derniers de Ligue 1 malgré une légère embellie en novembre, et désormais courtisés par quatre acheteurs éventuels. Dimanche dernier, lors du match face au PSG, l’apparition d’un conglomérat russe avait déjà emballé le Forez, mais ce sont désormais plusieurs projets qui sont à la lutte pour racheter l’ASSE. De quoi envisager une cession dans les prochains mois ? C’est possible, même si pour le moment, le cabinet d’expertise KPMG continue de surveiller de près les candidats, et demande des garanties solides pour pouvoir avancer dans chaque dossier.
Les Russes sont les plus avancés
Le projet TSI, pour Total Sports Investments, porté par Serguei Lomakin, qui se fait sa place dans les 1000 plus grosses fortunes du monde, a normalement les moyens de ses ambitions. Une lettre d’intention pour un rachat de 100 millions d’euros conditionné au maintien des Verts dans l’élite a été vérifiée, annonce L'Equipe. Mais l’origine des fonds reste trouble dans ce fonds d’investissement dirigé par Roman Dubov, qui a déjà investi dans le sport, mais jamais à cette hauteur dans un club de l’élite.
Deux projets américains
Ce n’est pas la guerre froide, mais les Etats-Unis suivent aussi le dossier de Saint-Etienne, avec Terrapin. Le fonds d’investissement US est sur le coup depuis très longtemps, mais reste pour le moment en attente, notamment en raison de la situation sportive des Verts. Autre projet outre-Atlantique, celui de 777 Partners. Cette société d’investissement basée à Miami se place sur de nombreux clubs en Europe, et a déjà racheté le Genoa, et pris des parts du FC Séville. Les moyens sont importants, mais il restera à savoir le montant de l’offre.
Un nouveau venu, Serge Bruno
Enfin, un dernier projet débarque de France. L’entreteneur local Serge Bueno, spécialisé dans la consommation écologique et solidaire, rassemble toutes ses forces pour monter un projet de reprise. Il pourrait se rapprocher d’Olivier Makarian, entrepreneur local qui a déjà candidaté pour le rachat, mais repoussé par KPMG en novembre. Un projet local et qui plait à Roland Romeyer, même si tout cela se jugera aussi à la capacité de paiement et d’investissement.