Jean-Michel Aulas, félicité par l'UEFA pour sa fidélité au projet européen déjà en place, a avoué qu'il ne pouvait pas jurer qu'il ne rejoindrait jamais une SuperLigue.
Dans le grand jeu de dupes de la SuperLigue, chacun a compté les points et le PSG et le Bayern Munich, qui sont restés fidèles à l’UEFA depuis le début, en sont les grands gagnants. Les présidents du Real Madrid et de la Juventus ont assuré qu’ils n’avaient essuyé aucun refus de la part des clubs français et allemands, qui n’ont tout simplement pas été sollicités selon eux. Si Nasser Al-Khelaïfi a ainsi pu bénéficier de son comportement loyal en étant désormais président de l’ECA, l’association des clubs européens, Jean-Michel Aulas l’a immédiatement félicité de son comportement. Egalement membre de l’ECA, le président de l’OL s’est réjoui de voir le PSG montrer le chemin, mais il faut aussi un aveu loin d’être anodin. Pour le dirigeant historique de l’Olympique Lyonnais, les sommes promises ont tout de même quoi le faire réfléchir, et il n’est pas certain de dire toujours non à de telles propositions à l’avenir.
« Je me suis demandé, en tant que président de l'Olympique Lyonnais, si j'avais le droit de négliger une telle ''opportunité''. J'avais la conviction qu'il fallait refuser et le dire, mais par contre, je ne savais pas si je devais affirmer : on n'ira jamais. On parlait de sommes tellement énormes... La position de Nasser (al-Khelaïfi) m'a beaucoup aidé. J'ai été irrité en son temps par la manière et les moyens mis en oeuvre par le PSG. Mais à partir du moment où Nasser résistait plus que tous les autres, ça démontrait qu'il fallait suivre le train UEFA et PSG. J'ai appelé mon associé principal, Jérôme Seydoux (coactionnaire). On a eu une longue conversation lundi matin, où l'on a décidé de faire front uni », a confié à L’Equipe un Jean-Michel Aulas qui s’est tout de même posé la question sur cette compétition aux revenus annoncés pouvant atteindre les 3,5 milliards d’euros. Pas négligeable pour des clubs, surtout en cette période où les pertes s’accumulent avec la crise sanitaire et économique.