Il est impossible ou presque de satisfaire tout le monde. Mais il est préférable de récupérer ne serait-ce que des miettes plutôt que rien du tout. C’est la vision donnée par le président de la Ligue de Football Professionnel (LFP) Frédéric Thiriez pour expliquer aux présidents mécontents de Ligue 1 l’accord signé avec l’AS Monaco. Pour rappel, cet accord stipule que le club de la Principauté conserve son siège social sur le Rocher tout en jouant en France. Un accord qui offre tout de même 50 millions d’euros au football français. Ce qui est une meilleure solution, selon lui, qu’un passage par la case tribunal.
« S'il (Le Conseil d’Etat, ndlr) nous donne tort, la question est définitivement réglée et nous aurons perdu 50 millions. Mais s'il nous donne raison, la partie est loin d'être terminée puisque la Ligue aura en juin 2014 à prendre la décision d'exclure l'AS Monaco du championnat professionnel. Or, il est assez clair que le conseil d'administration ne prendra pas une telle décision et que, même s'il la prenait, elle serait probablement invalidée très vite par la FFF, soit par un accord politique au plus haut niveau entre la France et la Principauté. Dans ce cas-là, nous aurions également tout perdu. Il est apparu à la majorité des membres du bureau qu'un arrangement, même s'il pouvait être jugé financièrement insuffisant, était préférable à un mauvais procès » a-t-il confié dans un courrier adressé aux présidents des clubs et révélé dans les colonnes de L’Equipe. Cinquante millions d’euros est certes une grosse somme, mais elle est insuffisante selon beaucoup de clubs qui ne pourront pas lutter face à un club aux moyens illimités.