Gasset, le Joe Biden de l’OM joue déjà gros

Gasset, le Joe Biden de l’OM joue déjà gros

Le tapis rouge n'est pas déroulé pour Jean-Louis Gasset, qui va devoir convaincre alors que sa nomination en urgence à la place de Gennaro Gattuso provoque beaucoup de scepticisme avant le match de l'OM face à Donetsk de jeudi soir. 

Gennaro Gattuso n’a pas survécu à la défaite à Brest, le club surprise de cette saison, mais qui a encore bluffé tout le monde en s’imposant à la dernière minute contre l’OM, mais surtout en le faisant en infériorité numérique. Un résultat qui a été vécu comme une humiliation, surtout que l’entraineur italien avait déjà laissé entendre dans les médias qu’il n’arrivait pas à comprendre son équipe, et à en tirer le meilleur. Désormais, c’est Jean-Louis Gasset qui a pris les commandes pour finir la saison, dans la foulée de son expérience ratée avec la Cote d’Ivoire, puisqu’il a lâché l’équipe en pleine Coupe d’Afrique des Nations, avant que celle-ci ne se réveille et aille finalement au bout.

Le surnom de Gasset à Marseille, pas très flatteur

La mission de l’ancien adjoint de Laurent Blanc est donc très complexe, et son état de grâce risque d’avoir une durée très limitée, comme rarement un nouvel entraineur en a eu. Dès ce jeudi soir contre Donetsk, Jean-Louis Gasset sera attendu, et une défaite pourrait semer la discorde. Le fait que l’OM ait misé sur un technicien de 70 ans qui n’a en théorie plus l’âge pour entrainer en Ligue 1 provoque quelques moqueries dans la cité provençale. Selon L’Equipe, il est surnommé « Joe Biden » dans les rues de Marseille, en référence au président américain dont les responsabilités pèsent clairement sur son âge avancé.

Si les supporters peuvent être taquins, les consultants qui suivent l’actualité de l’OM ne le ménagent pas non plus. Malgré son palmarès et son expérience, Jean-Louis Gasset n’a pas forcément brillé dans sa carrière en solo, lui qui a été longtemps un adjoint très respecté. Et pour Luis Fernandez, il va falloir vite être productif sous peine de vivre une fin de saison très compliquée. « Avec Laurent Blanc, on a fait de Jean-Louis Gasset un très bon numéro 2, parfois il faut savoir le rester. Mais il a voulu devenir numéro 1… Il doit assumer ses choix. Il n’a peut-être pas le caractère pour en imposer comme lors de sa déroute avec la Côte d’Ivoire. Surtout quand tu vois que celui qui passe derrière lui réussit… J’espère qu’il va trouver les mots, le fonctionnement idéal. Il doit imposer sa patte, faire que les joueurs adhèrent. C’est compliqué, ça lui fait 70 ans, le Vélodrome est explosif. Jeudi, il ne faut pas se rater », a prévenu l’ancien joueur et entraîneur du PSG, qui souligne que le public sera peut-être sans pitié avec un technicien qui arrive surtout pour sauver les meubles plus que pour enflammer les foules ou travailler sur un projet à long terme.