L'OM et Eyraud se vengent, onze supporters au tribunal

L'OM et Eyraud se vengent, onze supporters au tribunal

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Etant persuadés d'être anonymes sur les réseaux sociaux, onze supporters de l'OM passeront ce lundi devant la justice pour avoir eu un comportement abject à l'encontre de Jacques-Henri Eyraud, ancien président de Marseille. 

Le pôle national de lutte contre la haine en ligne a pris son temps, mais ce lundi, ce sont bien onze supporters de l'Olympique de Marseille qui seront jugés par la 10e chambre du tribunal judiciaire de Paris. Ces personnes ont été identifiées, au milieu d'une centaine d'autres, pour avoir proféré en 2021 des menaces de mort contre Jacques-Henri Eyraud, alors patron de l'OM et contre d'autres dirigeants du club phocéen, sans oublier des insultes contre leurs enfants et des montages pornographiques diffusées en ligne. A l'époque, l'OM et Jacques-Henri Eyraud avaient évidemment porté plainte et l'affaire a donc suivi son cours jusqu'à ce procès qui a aussi pour but de ramener tout le monde à la raison, y compris en 2024 où certains comportements sont toujours abusifs sur X (anciennement Twitter).

Onze supporters au tribunal, l'OM n'a pas lâché prise

Pour l'avocat de l'ancien président de l'Olympique de Marseille, débarqué par Frank McCourt il y a trois ans, l'heure est venue pour certains d'assumer la responsabilité de leurs actes. « Certains parlaient de lui faire la peau, de le crever, d'autres révélaient les noms des membres de sa famille, d'autres encore voulaient saigner ses enfants, d'aucuns exhortaient à le cambrioler, révélaient son adresse personnelle sur le net. Il est temps de dire stop à cette violence devenue ordinaire dans le sport », a confié, dans L'Equipe, Maître Olivier Baratelli. Du côté des personnes mises en cause, les avocats ne veulent pas les dédouaner, mais ils veulent tout de même expliquer comment ils en sont arrivés à ce comportement délirant. « On parle d'un tweet écrit sous le coup de l'émotion. Ils vivent au rythme de l'OM. Certains n'ont que ça dans leur vie. Cela n'excuse pas leur comportement, mais cela l'explique peut-être un peu », a précisé le défenseur de trois des onze personnes convoquées devant le tribunal.