Le hasard du calendrier
Les ordinateurs de la Ligue de Football Professionnel, qui établissent en juin le calendrier, ont été facétieux avec Yoan Gouffran. Pour son premier match de Ligue 1 sous le maillot bordelais, l’attaquant retrouvera face à lui ses anciens coéquipiers du Stade Malherbe de Caen, club qui a fait de lui l’un des meilleurs espoirs français. Sur la pelouse de Chaban-Delmas, Gouffran aura probablement un petit pincement au cœur au moment de croiser ses adversaires d’un soir. « Je suis serein, mais je dois avouer que je n’y pense pas trop pour l’instant (…) J’essaie de ne pas me mettre de pression particulière par rapport à cela. Je n’ai que des bons souvenirs à Caen. J’ai grandi là-bas, j’ai fait ma formation là-bas, il y a eu des moments extraordinaires, comme la montée ou le maintien. J’ai passé de très belles années dans ce club », reconnaît l’international espoir sur le site officiel du SM Caen.
Les Bleus à l’esprit
Victorieux d’un premier titre avec Bordeaux, il a débuté le match contre Lyon lors du Trophée des Champions, Yoan Gouffran se veut toujours ambitieux, c’est d’ailleurs pour cela qu’il a décidé de rejoindre la Gironde, alors que d’autres propositions lui étaient parvenues. « J’avais envie d’évoluer dans un grand club français, pour continuer de progresser et franchir des paliers. Jouer la Ligue des Champions est un paramètre que j’ai bien sûr pris en compte. Le discours de l’entraîneur m’a également beaucoup plu. C’est un club qui joue le haut du tableau, mais qui reste stable et où l’on peut progresser. Cela peut me permettre de rejoindre l’équipe de France, car c’est un club davantage médiatisé. Mais je ne m’en fais pas un objectif ou une obsession. Je vais travailler dur et si je dois être convoqué cela se fera », reconnaît celui qui l’an passé avait marqué 10 buts en Ligue 1 avec Caen. Oubliée donc la polémique de son vrai faux transfert vers le Paris Saint-Germain, Yoan Gouffran est un joueur qui sait désormais ce qu’il veut et surtout ce qu’il ne veut pas. De quoi satisfaite Laurent Blanc, même si samedi l’attaquant girondin vivra probablement un drôle de moment.
Claude Dautel
