Sévèrement malmené et critiqué après l'affaire OM-PSG, le président de la LFP a profité de la suppression annoncée du Droit à l'image pour revenir au premier plan.
On avait quitté Frédéric Thiriez un brin gêné aux entournures après l’annulation du match Marseille-Paris et voilà que le président de la Ligue de Football Professionnel est ressorti de sa boîte pour endosser son habit de grand pourfendeur des adversaires des clubs pros. Ce qui a énervé le patron de la LFP c’est que les élus puissent vouloir supprimer le droit à l’image dès le 31 décembre et pas en 2012 comme cela avait été prévu. Et là, loin de faire profil bas comme cela avait le cas la semaine passée, Frédéric Thiriez a sorti la Kalachnikov.
« Il s'agit d'une remise en cause incontrôlable où la désinformation se mêle à la démagogie. Que de bêtises a-t-on entendues à ce sujet ! En tant qu'avocat, je parlerais d'escroquerie intellectuelle aggravée. Premièrement, on parle de niche fiscale. Ce n'est ni une niche, ni fiscal ! Ce n'est pas une niche, c'est exactement le même régime que pour les auteurs interprètes. On va supprimer le droit à l'image pour les sportifs, je n'ai pas entendu les parlementaires évoquer sa suppression pour les artistes... Et ce n'est pas fiscal puisqu'il s'agit d'une exonération de charges sociales patronales », a lancé mardi le président de la Ligue de Football Professionnel. Et ce discours a évidemment reçu l’approbation des clubs français, tout heureux de défendre leurs intérêts financiers. En tout cas, l’opération reconquête de Frédéric Thiriez est réussie, du moins avec les présidents des équipes professionnelles. Pour le grand public, qui chaque saison paie son abonnement au stade ou à Canal + de plus en plus cher, il en va probablement autrement.
