La grève en L1 se prend déjà deux énormes râteaux

Les clubs de football professionnels ont refusé d’utiliser le mot grève, plutôt tabou dans le monde du ballon rond depuis un certain été 2010 en Afrique du Sud, mais ont tout de même appelé à une journée blanche dans le monde du football pour le dernier week-end de novembre. Une annonce faite dans le pub de peser le plus possible sur un ultime changement dans la loi sur la taxation à 75 % pour les footballeurs professionnels, et ce avant le rendez-vous entre les clubs professionnels et le Président de la République. Mais d’ores et déjà, on peut se demander si le pari n’est pas perdu en ce qui concerne le suivi de l’opinion publique, et celui du résultat final. 

Dans un premier temps, une enquête publiée ce jeudi montre que 85 % des Français sont favorables à la taxation à 75 % des très hauts revenus dans le monde du football professionnels. Même si cela ne demeure « que » un sondage d’option, la tendance du « footballeur trop payé » est tout de même particulièrement forte au sein de notre pays. 

Dans un second temps, le gouvernement français a réagi aussi rapidement que sèchement à l’annonce de ce mouvement de grève. Et dans un communiqué, il n’y a pas de place pour le doute et la négociation en ce qui concerne la position de l’état français sur ce projet de loi.  « Un club de football est traité comme une entreprise comme une autre. En surplomb de tout dispositif fiscal, il y a le principe d'égalité. La taxe à 75% a été plafonnée avec justement le souci qu'elle ne pèse pas indûment sur les acteurs économiques, à 5% du chiffre d'affaires », ont fait savoir les services du Premier Ministre, pour qui, après deux changements majeurs, et notamment le plafonnement de la taxe, la version qui sera votée à la fin du mois de novembre ne subira plus aucune modification.