Ménez n'est pas un mauvais bougre

Ménez n'est pas un mauvais bougre

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Jérémy Ménez a fait un sacré pari en revenant en France trois ans après avoir quitté Monaco pour l'AS Roma. Et il s'est avéré payant, puisque l'ancien sochalien a réalisé une belle saison sous les couleurs parisiennes (42 matches disputés, 9 buts, 15 passes décisives). Appelé en Équipe de France aux côtés de la fameuse «génération 87» de Karim Benzema, Hatem Ben Arfa, et Samir Nasri, le Parisien s'est confié sur son attitude sur les terrains et en-dehors, en tentant de casser l'image de dilettante qui peut lui coller à la peau.

« Je pense que les gens m’ont plus souvent jugé sur mon image que sur mes performances. On me dit arrogant, nonchalant, alors que je suis tout le contraire. J’ai toujours eu un côté un peu fermé, un peu timide. Mais c’est aussi ce qui m’a permis de réussir dans le monde du foot, notamment quand je suis passé en Italie. (…) C’est toujours bien de se sentir aimé, mais on ne peut obliger les gens à nous aimer. Notre façon d’être peu déplaire, mais je ne suis pas non plus du genre à faire de grands discours démagos juste pour me rendre populaire. Je ne suis pas quelqu’un de faux. C’est juste que je n’aime pas parler de moi. J’ai été éduqué d’une façon très simple et je préfère passer incognito. Il faut être très discret dans ses attitudes. En match, si tu as un doute, il ne faut pas le montrer, sinon l’adversaire va le voir et va appuyer là où ça fait mal. Cacher mes doutes ne me demande pas un effort particulier : je suis très heureux dans ma vie mais je ne souris pas, c’est ma nature. Les gens pensent que je suis froid. C’est juste que je n’ai pas ce besoin de montrer mon bonheur sur mon visage », a confié à L'Equipe le joueur du PSG, qui est actuellement en Ukraine pour disputer l'Euro avec l'Equipe de France. Face à l'Angleterre, l'ancien romain était resté sur le banc et espère donc grappiller du temps de jeu face à l'Ukraine vendredi.