Ce jeudi, L'Equipe a révélé que le Paris Saint-Germain aurait bien utilisé un fichage ethnique au sein de la cellule de recrutement de son centre de formation, et ce sur toute la France, même en Ile-de-France. Entre 2002, date du fichier informatique révélé par le quotidien français, et 2017, date du rapport d’activité affiché, le club de la capitale aurait donc façonné une nomenclature avec « BC » (pour « blanc »), « BK » (pour « black »), « BR » (pour « beur »), « M » (pour « métis ») et « AS » (pour « asiatique ») dans ses fiches d’évaluation de recrues potentielles. Une classification illégale pour laquelle Jean-Claude Blanc, le directeur général délégué du PSG, devait répondre devant Roxana Maracineanu, la ministre des Sports, ce jeudi soir. Et comme conclusion de cette réunion, le PSG a publié le résultat de son enquête interne lancée ces dernières semaines. D'après celle-ci, « il n’y a pas eu de cas avéré de discrimination ».
« L’enquête se fonde sur l’analyse d’échanges d’e-mails et sur une série d’entretiens menés avec les salariés du Club en charge du recrutement du centre de formation. L’enquête démontre qu’il n’y a pas de cas de discrimination avéré au sein du Paris Saint-Germain. Cette enquête a confirmé la mise en place de fiches avec un critère d’origine durant la période 2013-2017. Ces fiches sont à l’initiative propre du responsable de la cellule Province. Malgré leur existence, il n’y a pas eu de processus de discrimination au niveau de l’observation, de l’évaluation et du recrutement de jeunes joueurs. Des fiches au sein de la cellule Île-de-France, avec d’autres types de signalement d’origine, ont également été utilisées, sans conséquence discriminante. Aucune de ces fiches n’est jamais remontée à la Direction Générale. Aucun changement dans le profil des jeunes joueurs recrutés n’a pu être observé. Un Code Ethique qui réaffirmera les valeurs et les pratiques éthiques à respecter, au-delà de la section sportive, par l’ensemble des salariés du Club, sera mis en place. Le PSG va aussi renforcer son engagement aux côtés des associations en matière de lutte contre le racisme et les discriminations », précise, dans un communiqué, le PSG, qui s'apprête donc à classer plus ou moins cette affaire. Sauf que la FFF ou la LFP ne l'entendraient pas de cette oreille, si les accusations venaient à se confirmer dans les jours ou les semaines à venir...