Droits TV ‍: Canal+ veut leur pourrir la vie

Droits TV : Canal+ veut leur pourrir la vie

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Canal+ a beau se désintéresser des futurs droits TV de la Ligue 1, la chaîne cryptée tient à défendre les droits qu'elle a chèrement achetés. Et le diffuseur français a décidé de s'attaquer à des géants. 

Jusqu’à la fin de l’actuelle saison, Canal+ diffuse des matches de Ligue 1, et cela, en plus de la Champions League, de la Premier League, mais également du Top 14 qui a récupéré la case horaire du dimanche soir sur celui qui a longtemps été le diffuseur historique de notre Championnat en France. Pour acheter ces droits dans différents sports, la chaîne du groupe Bolloré a dépensé des centaines de millions d'euros et forcément, pour réussir à amortir cela, il faut des abonnés. Car si Canal+ se vante de ne plus avoir besoin de la Ligue 1 pour gagner beaucoup d'argent, la chaîne cryptée doit éviter de voir ses images être diffusées gratuitement sur les réseaux sociaux et différents sites illégaux. Mais C+ a décidé de monter d'un cran ses actions contre le piratage et le média L'Informé révèle que le diffuseur a saisi la justice afin de contraindre Google, Cisco et Cloudflare à stopper sans délai la diffusion des sites qui diffusent illégalement les images de Canal+.

Canal+ veut pourrir la vie des pirates

Sur le papier, cela ne semble pas réellement énorme, mais il faut savoir que les trois sociétés américaines permettent de continuer à regarder les programmes en utilisant une astuce technique connue de tous. Après avoir réussi à faire fermer plus de 50 sites illégaux, et aboutir à de lourdes condamnations financières contre des pirates, Canal+ estime désormais que Google, Cisco et Cloudflare doivent se plier à la loi et eux aussi stopper la diffusion de ces sites. « C’est une première mondiale dans le secteur des compétitions sportives », a confié un proche de dossier dans le média en ligne. Marc Rees, journaliste de L'Informé, précise que Canal+ a déjà fourni plusieurs dizaines de noms de domaine dont elle demande aux trois sociétés américaines qu'elles ne soient plus visibles. La guerre pirate-diffuseur, dont la LFP est partie prenante puisqu'elle soutient évidemment les diffuseurs, prend un tournant plus brutal, même s'il va falloir attendre la décision de la justice pour savoir si cela va changer quelque chose.