Rennes, c'est la fureur de Noël

Rennes, c'est la fureur de Noël

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Visiblement furieux de ce qui est arrivé mercredi à son équipe, contre Sochaux, le président du Stade Rennais a téléphoné au président de la LFP pour faire part de sa rage.

Frédéric de Saint-Sernin sort rarement de son silence, le président rennais n’étant pas du genre à s’agiter à tout bout de champ dans les médias. Mais au lendemain de la défaite de sa formation à Sochaux, il a visiblement dégoupillé, s’en prenant vivement aux arbitres. Le patron du Stade Rennais a même prévenu qu’il avait alerté jeudi matin Frédéric Thiriez estimant que la coupe était pleine.

 

« J'éprouve un immense sentiment de dégoût. Dans le sport de haut niveau, il faut savoir accepter la défaite, mais surtout la détester. Mercredi soir il ne s'agit même pas de cela car il n'y a pas eu de match. Le quatuor arbitral s'est distingué aux seuls dépens du Stade Rennais. L'expulsion de Asamoha Gyan est totalement injustifiée, et les deux buts sochaliens sont entachés d'une faute sur le gardien et d'un hors-jeu flagrant. C'est tout simplement grotesque. Il est impératif de rapidement et clairement poser le problème de l'arbitrage en France. J'ai une exigence de professionnalisme de plus en plus forte vis-à-vis des joueurs, de l'encadrement technique et de l'ensemble des salariés du club. Au même titre que notre actionnaire l'exerce sur moi. Malheureusement toutes les composantes du football ne semblent pas concernées par cette évolution : nous avons subi à Sochaux de la part des arbitres des comportements non professionnels et je trouve cela inadmissible », balance Frédéric de Saint-Sernin sur le site du club, qui a décidé de ne pas en rester là dans cette histoire afin de faire avance les choses dans le délicat dossier de l’arbitrage.

 

« Pierre Dréossi, Frédéric Antonetti et moi-même sommes sur la même longueur d'onde. Il y a eu injustice criante et nous ne pouvons pas rester les bras croisés. Les joueurs sont eux aussi révoltés car on leur a volé leur match. J'ai téléphoné à Frédéric Thiriez pour le prévenir que nous n'acceptions pas les conditions de cette défaite et que j'avais la volonté de défendre les intérêts du Stade Rennais (...) Ce qui est important, c'est que l'arbitrage dans le football évolue. Les clubs qui sont devenus des entreprises privées et toutes leurs composantes, ne doivent plus être à la merci d'erreurs d'arbitrages aussi énormes (...) A Rennes nous respectons les arbitres et nous considérons que l'arbitrage est un élément majeur du jeu. A aucun moment je me suis élevé contre des erreurs d'arbitrage qui peuvent survenir. Mais là, trop, c'est trop ! Tous les spectateurs et les téléspectateurs ont vu les fautes. Les joueurs adverses aussi ! On attendait au minimum des excuses de la part de l'arbitre. Mais je n'ai toujours rien vu venir », tempête le président breton. Les oreilles de Didier Falcone, qui officiait mercredi soir à Sochaux, doivent siffler en ce réveillon de Noël.