Chez les rois du « on joue le maintien », la cinquième place à la trêve est complètement inattendue. L'entraineur auxerrois Jean Fernandez s’en félicite, mais refuse de s’emballer, conscient des limites de son équipe.
Quand Jean Fernandez annonce quelque chose, ce n’est généralement pas en l’air. La saison dernière, peu après la trêve, l’AJA était dans une position très délicate au classement (17e) et enchainait presque 10 matchs sans marquer le moindre but. Malgré cela, au cœur de la tempête, l’entraineur icaunais avait assuré : « Nous terminerons dans les 10 premiers ». Sa mission accomplie grâce à une épatante fin de championnat, Fernandez a conservé ses cadres et relancé la machine avec la même réussite. Résultat, l’AJA est 5e, mais avec des moyens limités, rappelle son technicien.
« Se retrouver dans cette position à la fin des matches aller, non, on n'y pensait pas trop, même si on est un peu sur la continuité des matches retour de la saison dernière. On n'y pense, pas, et ça arrive ! Maintenant, il faut arriver à bien le gérer. Cette cinquième place nous amène de la sérénité et un capital confiance pour la suite. Moi, je peux dire : on va parler d'Europe. C'est facile, ça fera plaisir à tout le monde. Mais je n'ai pas pour habitude de tromper les gens. On a l'ambition de faire la meilleure saison possible et de donner la meilleure image de l'AJA. Si, à cinq ou six journées de la fin, on est encore dans le top 5, à ce moment-là, on se dira : pourquoi pas ? Mais aujourd'hui, il ne faut surtout pas penser à ça. Ça nous poserait des problèmes », a rappelé Jean Fernandez, désireux de voir son groupe continuer son petit bonhomme de chemin, ce qui reste pour l’AJA la meilleure façon de rester dans le haut du tableau.