Dimanche soir face à l'Olympique de Marseille, l'AS Nancy n'a pas vraiment soutenu la comparaison avec le leader de la Ligue 1, qui a enchaîné sa cinquième victoire en autant de rencontres (0-1). Et à l'issue de cette défaite, l'entraîneur nancéien Jean Fernandez a assumé entièrement ce revers, qui plonge le club lorrain à la dix-septième place, à un point de Rennes, premier relégable.
« Même si l’OM est plus fort que nous, le visage montré au cours de cette première période ne reflète pas notre niveau. Nous étions beaucoup trop déséquilibrés tactiquement pour pouvoir poser des problèmes aux Marseillais. Je ne peux pas être trop critique avec mes joueurs. Ils étaient motivés, ils avaient envie de bien faire, mais je ne les ai pas mis dans les meilleures conditions dimanche. Cette défaite, elle est pour moi. J’ai commis une erreur en alignant une équipe trop ambitieuse, avec l’option Romain Grange au milieu au détriment de Thomas Mangani. C’est ce qui a créé le grand déséquilibre dont j’ai parlé à l’instant. On a rectifié le tir à la pause et on a vu que c’était un peu mieux. Quand les joueurs ne sont pas bons, j’ai l’habitude de le dire. Lorsque c’est moi qui fais les mauvais choix, il faut aussi le reconnaître. Dans une saison, il y a deux ou trois matches qu’un entraîneur peut faire gagner grâce à ses décisions, et deux ou trois matches qu’il peut faire perdre à cause de son coaching. C’est comme ça, il faut avoir l’honnêteté de le dire quand on se trompe. La remise en question doit être permanente », a confié l'ancien entraîneur marseillais dans les colonnes de L'Est Républicain. Certains entraîneurs feraient bien de prendre exemple sur Jean Fernandez, modèle d'humilité lors de ces déclarations.