Détenteur de la quasi-totalité des droits du football français cette saison, Amazon Prime est toujours dans la course pour continuer. Mais l'enveloppe prévue pour cela manque clairement d'épaisseur, ce qui va avoir de lourdes conséquences.
A un peu plus d’un mois de la fin de la saison de Ligue 1, le dossier des Droits TV tente forcément de se décanter, même si absolument rien n’est fixé. BeIN Sports est plébiscité pour sauver le football français et mettre la main à la poche, ce qui n’était au départ pas du tout l’intention de la chaine qatarie. Résultat, cette dernière aimerait bien un appui pour ne pas avoir à régler l’addition en solo, et accuser ensuite de grosses pertes, car le football français ne rapporte pas d’argent aux diffuseurs ces dernières années. Amazon Prime, qui a pourtant eu un prix réduit pour diffuser 80 % de la Ligue 1 depuis le fiasco Mediapro, en sait quelque chose. Le géant américain ne compte plus participer à la même hauteur pour le prochain appel d’offres, même s’il n’avoue pas officiellement qu’il est prêt à faire une croix sur un tel produit d’appel que le football.
Une offre qui ne donne droit à aucun match
Il est temps d'élire le #ButDuMois de mars ⚽️
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Mais Ouest-France révèle que le montant maximum que prévoit de mettre Prime Vidéo est désormais connu, et qu’il est de 100 millions d’euros. Une somme rondelette pour le commun des mortels, mais qui ne permet pas d’avoir quoi que ce soit dans l’univers du football à la télévision. Et comme la firme de Jeff Bezos n’a aucune intention de faire un effort financier pour aider la LFP à atteindre la barre du milliard d’euros par an, Amazon se prépare à ne prendre aucun lot majeur sur le prochain tour de table. Il reste à savoir ce que la plateforme US peut se payer avec un tel montant, mais la Ligue ne se voit pas compartimenter encore plus les matchs, et en donner un à chaque diffuseur, sous peine de perdre totalement le public, qui a déjà l’impression de passer pour une vache à lait avec tous ces abonnements pour suivre l’ensemble des compétitions de football.
Amazon se dirige donc vers une éjection pure et simple du football français, alors qu’il diffusait encore dernièrement la quasi-totalité de la Ligue 1 et de la Ligue 2. A moins d’un retournement de situation qui n’est pas à écarter, il risque d’y avoir aussi du mouvement chez les journalistes et commentateurs cet été.