Francis Gillot appartient à la catégorie des bons clients. L’entraîneur de Bordeaux dit toujours ce qu’il a sur le cœur, même si parfois cela détone dans un milieu du football à la langue souvent de bois. Dans Sud-Ouest, l’ancien coach sochalien avoue qu’il avait eu des informations plutôt négatives sur son groupe, mais qu’un final les choses n’étaient pas si sombres que cela.
« Les joueurs, sincèrement, ils bossent bien. Ils se remettent en question. On m'a dit que c'était des touristes, que la vie était belle. On a instauré des choses. À l'entraînement, ils sont toujours à fond. Dans le travail de course, les mecs, ils se donnent ! Il n'y a pas de tricheurs. Après, on a certaines limites. C'est facile de dire les choses mais il faut les faire, fait remarquer Francis Gillot, avant de relativiser l’importance de sa fonction d'entraîneur. Ce qui a fait ma réussite à Sochaux, ce sont les joueurs. Ils font toujours l'entraîneur, pas l'inverse. À 75 %, c'est comme ça. Si Maïga ne met pas 15 buts, si Martin ne donne pas 17 passes, si Brown… Mon discours, il tombe à l'eau. Un entraîneur qui dit que son équipe obtient de bons résultats grâce à lui, c'est un prétentieux et un menteur. »