Thiriez s’explique sur l’objectif manqué du football français en Europe

Thiriez s’explique sur l’objectif manqué du football français en Europe

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A l’heure où la France vient de perdre sa cinquième place au classement de l’Indice UEFA, les vieux dossiers ressortent des placards pour essayer de comprendre cette chute du football tricolore sur le plan européen. Les budgets trop faibles, les choix de faire parfois l’impasse sur les matchs d’Europa League, la Ligue 1 à 20 clubs, le calendrier ou le manque d’expérience, tout y passe. C’est également un échec pour Frédéric Thiriez, qui avait annoncé avec le plus grand sérieux en 2007 qu’un club tricolore serait en position de gagner la Ligue des Champions, et que la troisième place de l’Indice UEFA serait occupée par la France en 2012. Le président de la LFP l’assume. 


« Je ne regrette pas d’avoir fixé de tels objectifs. Ce projet était ambitieux, c’est vrai, et il est peut-être venu trop tôt, mais on ne peut pas me le reprocher. Sans ambition, on n’avance pas. Mais la perte de la cinquième place est anecdotique, c’était écrit et inéluctable. Elle tient au fait que la Ligue Europa n’est pas une priorité pour beaucoup de nos clubs », avancé dans L’Equipe un Frédéric Thiriez qui a tout de même bien voulu se pencher sur les raisons économiques de cette descente. 


« Nos ressources plafonnent. Le foot français est hyper pénalisé au niveau des charges sociales par rapport à l’Allemagne, notamment, et il ne vit pas à crédit comme les clubs espagnols, dont la dette fiscale s’élève à 752 millions d’euros. En ce qui concerne les droits télé pour les quatre années à venir, il manque 100 millions par rapport à la période 2008-2012 (570 ME contre 668 ME). Même s’il reste encore à négocier la vente de droits mobiles (smartphones et tablettes). Pour la saison 2010-2011, le déficit des clubs de L 1 était de 46 millions d’euros, soit l’équivalent de l’accroissement de nos charges avec la suppression du droit à l’image collective (DIC). Sinon, nous serions à l’équilibre », a expliqué un Frédéric Thiriez qui a également confié qu’il comptait sur le fair-play financier pour rééquilibrer la donne, même si ce n’est clairement pas cela qui justifie la perte de la cinquième place au profit du Portugal.