Droits TV ‍: Le patron c’est Canal+, deux terribles preuves

Droits TV : Le patron c’est Canal+, deux terribles preuves

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Le pouvoir de nuisance de Canal+ est toujours aussi important malgré la volonté du groupe de Vincent Bolloré de ne pas participer à l'appel d'offres. Néanmoins, le marasme actuel plait beaucoup à Canal. 

Canal+ a confirmé ce jeudi qu’il n’avait pas l’intention de se mêler à l’appel d’offre des droits TV du football français qui se déroule en ce moment. Un refus inédit puisque la chaine historique a toujours eu des matchs du championnat de France dans son portefeuille jusqu’à présent. Un arrêt total qui ne dérangerait pas tant que ça la Ligue et les éventuels diffuseurs intéressés, mais le problème est aussi que Canal+ possède une deuxième étiquette, bien plus dérangeante. Grâce à des accords passés avec DAZN mais aussi BeIN Sports, le groupe de Vincent Bolloré est surtout un distributeur de ces chaines, qui ne peuvent avoir d’audience correcte sans être disponible sur les chaines du groupe Canal+.

Canal+ bloque, ça peut durer longtemps

Une position renforcée par les accords récemment passés et qui mettent un énorme pavé dans la mare de la LFP. En effet, l’intérêt de Canal+ est tout simplement désormais contraire à ceux du football français, à savoir que plus l’appel d’offre sera faible, moins Canal aura à négocier pour continuer d’avoir des chaines comme DAZN et BeIN Sports dans ses offres. Résultat, la première très mauvaise nouvelle est tombée selon Le Parisien, à savoir que la situation était totalement bloquée, et qu’elle pourrait même mettre des mois à se débloquer dans ce bras de fer. Voilà qui tombe mal alors que la saison prochaine débutera dans cinq mois.

Amazon revoit son offre à la baisse

Et le quotidien francilien de préciser que Canal+ jubile même d’être en position de tout bloquer, pour mettre tout le monde sur les nerfs. Surtout que la chaine cryptée se gargarise de faire de belles audiences avec le Top14, bien moins cher que la Ligue 1, et la F1. Et dans le même temps, DAZN ne prévoit toujours pas de faire une offre copieuse, ce qui oblige la LFP, et même l’état français via son Président de la République Emmanuel Macron, à supplier le Qatar de faire un effort financier pour atteindre l’enveloppe des 900 millions d’euros. Et pour aller chercher cet argent chez un diffuseur non distribué par Canal+, il n’y avait qu’Amazon Prime qui pouvait se présenter pour cette solution. Et Le Parisien l’affirme, le géant américain n’entend pas le moins du monde effectuer une offre copieuse, et vise même à réduire ses frais, avec le grand risque de disparaitre du monde du football après cette courte période d’obtention des droits.