Bordeaux ‍: Comment la L1 finance le tir à l'arc et le canoë-kayak

Bordeaux : Comment la L1 finance le tir à l'arc et le canoë-kayak

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Jean-Louis Triaud n'est pas un manche dans le monde du football français, mais le président des Girondins de Bordeaux n'arrive pas à boucler ses comptes dans le vert. La faute au « système soviétique » de la Ligue 1.

Depuis 1996, Jean-Louis Triaud est le président de Bordeaux. Vingt ans, donc, à éplucher les terrains de son club, qu'il connaît sur le bout des doigts. Mais ce n'est pas pour autant qu'il a trouvé la bonne recette. En effet, comme le révèle Le Journal des Entreprises, les Girondins perdent cette année plus de 10 millions d'euros avec 75 millions de budget pour 65 millions de recettes. Comment expliquer cette perte ? Triaud s'est défendu en critiquant le modèle financier du championnat de France.

« Le PSG va toucher 45 à 48 ME cette année en droits télé, quand le dernier du championnat anglais devrait encaisser 120 ME. Mais nous sommes dans un système à moitié soviétique, où 20 % est attribué à la Ligue 2 et 5 % à la taxe Buffet pour financer le tir à l'arc et le canoë-kayak... Quand nous sommes 7e ou 8e, et non européen, nous perdons 8 à 10 ME. Il faut alors faire une augmentation de capital pour couvrir la perte, ou vendre un joueur. Nous ne jouons pas dans la même cour que le PSG et notre stratégie est de miser sur un bon centre de formation », a lancé sans ironie le président de Bordeaux, se montrant réaliste, mais aussi un brin fataliste par rapport à la situation actuelle de son club de toujours, qui dépend à 55 % des droits TV.